Plus qu'un simple événement, la 4e édition du MD Sahara s'est imposée comme un rendez-vous d'exception où vision stratégique et rigueur d'exécution se sont entremêlées. Sous l’impulsion d’un nouveau Wali exigeant, Dakhla a résonné au rythme des interventions d’hommes d’État, de diplomates et de figures emblématiques telles que Omar Hilale et Driss Jettou. Mais l’exceptionnel ne s'arrête pas là. La présentation du port de Dakhla Atlantique a dévoilé une surprise de taille : un projet de portée mondiale porté par une femme d’exception, incarnation d’un Maroc où le leadership féminin gagne ses lettres de noblesse.
Rigueur, dépassement de soi et audace collective ont marqué ce sommet, qui s'est inscrit dans le cadre des 25 ans de règne du Roi Mohammed VI et des 10 ans d’un développement exceptionnel des provinces du Sud. Ce double anniversaire a conféré à l'événement une portée symbolique forte, soulignant les avancées majeures de la région et les défis à relever pour ancrer durablement les provinces du Sud dans la dynamique d’émergence nationale.
Ce vendredi 6 novembre, un moment d'exception a pris forme à Dakhla, la perle du Sud, sous les yeux des invités de Maroc Diplomatique. La 4e édition du Forum International MD Sahara ne fut pas un simple événement. Il a incarné l'idée même d'une Histoire en marche, portée par des figures de premier plan et un vent de renouveau palpable.
Voir réunis en un même lieu des personnalités de la trempe d’Omar Hilale, de Driss Jettou et du Général Omar El Fahmi suffisait à imposer le respect et la gravité de l’instant. Mais au-delà de la solennité des noms, c’est une autre présence qui a capté l'attention et donné le ton de la journée : celle du nouveau Wali de la région de Dakhla, M. Ali Khalil.
À ses gestes mesurés et à son verbe précis, on perçoit plus qu’un homme d’autorité : on devine le porteur d’une ambition nouvelle. Il incarne un changement d'ère, une dynamique de rigueur et de transformation profonde. Car il fut un temps, pas si lointain, où l’organisation des événements à Dakhla était marquée par une certaine nonchalance, une temporalité locale presque immuable. Cette époque semble révolue.
Avec le Wali Khalil, un nouveau tempo s’impose, un rythme de travail exigeant qui fait écho à la place stratégique que Dakhla est appelée à occuper dans la grande architecture du Maroc. Ce sursaut, salvateur et structurant, marque peut-être le début d'une métamorphose dont l'ampleur dépasse les frontières de la région.
Port Dakhla Atlantique : l'avenir entre des mains féminines
Parmi les précieuses expériences offertes par Souad Mekkaoui, fondatrice du MD Sahara, figure une visite du projet du port de Dakhla Atlantique. Mais la véritable révélation de cette visite fut la découverte de la personne qui porte ce joyau d'envergure mondiale : Mme Nisrine Iouzzi, Directrice de l'aménagement du nouveau port de Dakhla Atlantique. Femme d’exception, au dynamisme contagieux et au leadership affirmé, elle incarne à elle seule la promesse d’une nouvelle ère. Sa présence est un symbole fort de l’empowerment féminin sous le règne visionnaire du Roi Mohammed VI, où les compétences féminines ne se contentent plus d’accompagner le changement, elles le dirigent.
Que dire de plus sur la présentation qui en a été faite ? Les visages de cette équipe marocaine, jeune et passionnée, étaient marqués par un sentiment d’accomplissement. Des produits de l’école marocaine, dotés d’une expertise technique pointue et d’un engagement patriotique viscéral. Leur maîtrise du contexte géopolitique et écologique a surpris l’auditoire, révélant une ambition sobre mais éclatante.
Dakhla Atlantique est entre de bonnes mains, et ses contours annoncent des perspectives inédites pour la région.
Omar Hilale, le « Lion Fier » de la diplomatie marocaine
Si la Chine est réputée pour ses «loups guerriers», le Maroc, lui, est fort de ses «lions diplomatiques». Sous l’impulsion visionnaire du Roi Mohammed VI, le Royaume s’est forgé une doctrine diplomatique singulière : plurielle, intransigeante, fière et résolue. Omar Hilale en est l’incarnation parfaite, au même titre que Nasser Bourita. Ces deux figures ont su briser le cadre figé des diplomaties de salon.
Bien qu'établi à New York, en première ligne du front diplomatique mondial des Nations Unies, Omar Hilale reste ancré dans la conscience collective marocaine. Qu'il s'agisse de simples citoyens ou de hauts responsables, tous reconnaissent en lui le visage d'une diplomatie audacieuse et souveraine, à la fois proche et inébranlable.
Sa prestance naturelle, son sourire indéfectible et sa simplicité désarmante font de lui un personnage respecté et admiré. De New York à Dakhla, sa présence inspire la confiance et impose le respect. Ce n’est pas un diplomate ordinaire, c’est un Lion fier, un stratège dont chaque mot résonne au-delà des salles feutrées de l’ONU.
Driss Jettou : la nostalgie des grands commis de l’État
Leurs noms évoquent une époque révolue mais toujours vivace dans les esprits. Driss Jettou et Mohand Laenser symbolisent cette génération des grands commis de l’État. Des hommes d'une droiture exemplaire et d'un patriotisme inébranlable. Ces figures, devenues rares, rappellent l’importance du service de l’État avant toute ambition personnelle.
À Dakhla, Driss Jettou a imposé le silence. Pas de déclarations aux médias, mais un discours dense, authentique et poignant. Quarante minutes d’une intervention magistrale, où il a fait revivre l’histoire des 25 années de règne du Roi Mohammed VI. Son intervention était une leçon de sagesse. Il a exhorté les Marocains à s'inspirer de l'ambition du Roi Mohammed VI et de ne pas se satisfaire des acquis actuels. C'était un appel au dépassement de soi, à l’audace collective, en s'appuyant sur les fondations solides posées par le souverain dès les premières années du règne.
Les invités d’influence : De Cara, Tangara et Dupuy
Parmi les invités de cette 4e édition, certains noms ont marqué les esprits. Jean-Yves de Cara, Mamadou Tangara et Emmanuel Dupuy ont incarné, chacun à leur manière, les valeurs d’un Maroc pluriel, fédérateur et fidèle.
- Mamadou Tangara, ministre des Affaires étrangères de la Gambie, a ému l'audience en évoquant la solidarité indéfectible du Maroc envers son pays. Sa gratitude, exprimée avec élégance et sincérité, a scellé la fraternité éternelle entre les deux nations.
- Jean-Yves de Cara, Professeur émérite à la Faculté de Droit de Paris- Avocat au Barreau de Paris, natif de Nador, a livré une intervention d’une classe inouïe. Orateur hors pair, il a ébloui l’audience par ses références littéraires. Citant Chateaubriand, il a laissé la salle pantoise : «La médiocrité a son fanatisme, elle choisit bien ses plus belles victimes». Cette citation résonne comme un réquisitoire cinglant contre les décisions de la Cour de justice européenne.
- Emmanuel Dupuy, spécialiste des questions de sécurité et de défense, préside le think tank IPSE, polyglotte et fin analyste, a su captiver l’audience.
- Mais c’est peut-être le moment de grâce vécu au port de Dakhla Atlantique qui restera gravé dans les mémoires du MD Sahara. Aboubacar Dione, ambassadeur de la Guinée à Rabat, On l’a vu, humble et curieux, partageant une tente modeste avec un autre diplomate, discutant avec un fils de Dakhla qui proposait aux invités du port l'incomparable thé sahraoui. Une scène authentique, rare, qui illustre, un Maroc pluriel, solidaire et unique, fédéré par des valeurs communes : la fidélité, la solidarité, la fierté et la résilience. Ce Maroc-là est un creuset où naissent des projets, des ambitions, des destins.
Hommage à Souad Mekkaoui, l’âme du MD Sahara
Il est une femme dont le nom doit être souligné. Une grande dame dont la discrétion n’a d’égal que l’impact de son travail : Mme Souad Mekkaoui, fondatrice du MD Sahara et co-fondatrice de Maroc Diplomatique. Elle a su, avec des moyens limités, fédérer les énergies, inspirer la confiance et garantir l’excellence. Par son sérieux, son honnêteté intellectuelle et son patriotisme exemplaire, elle a fait du MD Sahara un rendez-vous incontournable. Ce n’est pas un hasard si l’événement a bénéficié du Haut Patronage Royal et de la présence de personnalités de premier plan : Omar Hilale, Driss Jettou, le Général Omar El Fahmi, Mohand Laenser, Mamadou Tangara et bien d’autres.
Sous l’ombre des grands noms, ce sont les petites mains invisibles qui tissent les plus beaux destins. Souad Mekkaoui en est l’illustration parfaite. Sa place au sein des femmes d'exception du Maroc moderne ne fait plus de doute.
Le MD Sahara 2024 a dépassé les attentes. Ce n’était pas qu’un événement, mais un espace d’élévation. On n’y a pas seulement écouté des discours ; on a ressenti des convictions, des ambitions et des destins collectifs qui se croisent. Un Maroc pluriel, audacieux et inspiré, à l’image de la vision royale qui l’anime.
[…] À l’occasion de la quatrième édition du Forum MD Sahara, nous proposons une republication intégrale de l’article rédigé par notre confrère Le 1.ma. […]