Sahara : Une lueur d’espoir

A l’issue de deux jours de travaux marathons au Palais des Nations à Genève, le Maroc est sorti conforté de ces pourparlers qui ont réaffirmé les fondamentaux souverains du royaume. La main tendue du Roi Mohammed VI à l’Algérie semble avoir profondément impacté et influé l’issue de cette rencontre inédite qui a réuni tous les protagonistes du dossier et à laquelle ont participé de manière active les élus des provinces du Sud. En effet, la déclaration finale publiée à l’issue de la Table ronde sur le Sahara a confirmé l’atmosphère de sérénité et d'apaisement qui a marqué les discussions ainsi que l’engagement de toutes les parties prenantes à trouver une issue politique au profit des populations. La déclaration de Genève a définitivement enterré les plans précédents et donné raison à l’approche du Maroc tout en rappelant la lettre et l’esprit de la résolution 2440 du Conseil de sécurité qui inclut dans les discussions quatre parties : on ne parle plus désormais de parties intéressées et autres concernées. Enfin, seul engagement pris lors de cette réunion est celui de participer, à l’invitation de Horst Köhler, à une seconde Table ronde, sous ce même format, au cours du premier trimestre 2019, probablement au mois de mars.

Durant les deux jours qu’ont duré les travaux au Palais des Nations, et après avoir fait le point sur les récents développements de la question du Sahara, puis abordé les questions régionales et discuté enfin des prochaines étapes du processus politique relatif à la question du Sahara, toutes les délégations ont reconnu que la coopération et l’intégration régionale ainsi que l’absence de confrontation constituent le meilleur moyen de relever les nombreux défis importants auxquels la région fait face.

Il s’agit-là, aussi, d’une reconnaissance sans ambage de la résolution 2440 en tant que référentiel de choix de la question du Sahara. Ainsi que des fondamentaux de la position du Maroc, rappelés par le roi Mohammed VI, il y a une année, à l’occasion de son discours lors de la célébration du 42ème anniversaire de la Marche Verte, le 6 novembre 2017.

Les nouvelles orientations onusiennes qui épousent la position marocaine concluent, sans équivoque, que la solution politique de ce différend de longue date et le renforcement de la coopération entre les États membres de l’Union du Maghreb arabe contribueraient à la stabilité et à la sécurité dans la région du Sahel, ce qui créerait des emplois et favoriserait la croissance ainsi que des possibilités pour tous les habitants de la région.

Dans une déclaration au sortir des discussions de ce jeudi, Horst Köhler a estimé qu’une “solution pacifique” à la question du Sahara était "possible". "D'après nos discussions, il est clair pour moi que personne ne gagne à maintenir le statu quo", a ajouté l’envoyé personnel d’Antonio Guterres.

Par ailleurs, si le ministre algérien des Affaires étrangères, Abdelkader Messahel, a participé activement à toutes les sessions, en particulier celles concernant l'autodétermination et l'intégration régionale, la délégation marocaine était très à l’aise sur ces questions car le Maroc est le seul pays à avoir proposé une solution concrète, à savoir une large autonomie, prouvée sur le terrain par une régionalisation avancée, et appuyée à Genève par une symbolique démocratique avec un sens politique élevé : la présence dans les rangs de la délégation marocaine d’élus originaires du Sahara marocain pleinement inscrits et impliqués dans la gestion de leurs régions.

Sur ce point, la déclaration de Genève précise que «toutes les discussions se sont déroulées dans une atmosphère d’engagement, de franchise et de respect mutuel. Une première dans les annales et, surtout, une rupture nette avec les différents processus précédents, du Plan De Cuellar à Manhasset, en passant par les Plans Baker et Ross.

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