Plus de 150 gouvernements représentés par leurs chefs d'État, chefs de gouvernement ou hauts fonctionnaires se réunissent à Marrakech les 10 et 11 décembre lors de la Conférence intergouvernementale de haut niveau sur l'adoption du Pacte mondial pour la sécurité, l'ordre et la régularité.
La conférence se tient sous les auspices de l'Assemblée générale des Nations Unies et est organisée par le Royaume du Maroc. Outre les responsables gouvernementaux, plus de 700 partenaires, y compris des représentants de haut niveau de la société civile et des secteurs public et privé, ainsi que des migrants, engageront des discussions avec les gouvernements sur les possibilités innovantes de partenariat, la coopération et les initiatives intersectorielles.
Le Secrétaire général des Nations Unies, António Guterres, ouvrira la conférence. Parmi les autres orateurs à la cérémonie d'ouverture, on citera la présidente de l'Assemblée générale, María Fernanda Espinosa Garcés, le président de l'Organisation internationale des employeurs, Erol Kiresepi et la cofondatrice de l'organisation OneChild, Cheryl Perera.
La conférence visera à encourager une réflexion créative et coopérative sur l’ensemble des objectifs du Pacte, avec des discussions spécifiques sur la mise en œuvre, l’innovation et les partenariats. Un débat en plénière donnera aux États membres l'occasion d'annoncer officiellement leurs initiatives et de confirmer leurs engagements politiques vis-à-vis du Pacte.
Deux dialogues se dérouleront parallèlement à la plénière, réunissant des experts de haut niveau issus de différents secteurs. Madeleine Albright, ancienne secrétaire d’Etat américaine et présidente du groupe Albright Stonebridge, Angel Gurría, secrétaire général de l'Organisation de coopération et de développement économiques (OCDE), Tendayi Achiume, rapporteure spéciale sur les formes contemporaines de racisme et de discrimination raciale, Ellen Johnson Sirleaf, présidente du Groupe de haut niveau sur les migrations internationales en Afrique, Manuela Carmena Castrillo, maire de Madrid, David Fine, responsable mondiale des activités dans le secteur public et social de McKinsey, Dr. Joanne Liu, présidente de Médecins sans frontières et Tarik Yousef, directeur du Brookings Doha Center.
Le 10 décembre, premier jour de la conférence, coïncide avec le 70ème anniversaire de la Déclaration universelle des droits de l'homme . Le Haut-Commissariat aux droits de l'homme marquera l’occasion en organisant un événement parallèle pour renforcer les capacités et intensifier les efforts des entreprises de toutes tailles et de tous secteurs dans le domaine des droits de l'homme.
I grew up under a dictatorship. From personal experience, I understand the importance of human rights. On #HumanRightsDay, our shared duty is clear: #StandUp4HumanRights -- for everyone, everywhere. https://t.co/zIyEG2zMS2 pic.twitter.com/ERQIWGImCc
— António Guterres (@antonioguterres) December 9, 2018
À propos du Pacte mondial pour des migrations sûres, ordonnées et régulières
Le Pacte mondial pour une migration sûre, ordonnée et régulière -GCM- est le tout premier accord négocié entre gouvernements, et qui couvre toutes les dimensions de la migration internationale de manière globale et globale.
Il est né de la Déclaration de New York sur les réfugiés et les migrants, adoptée à l'unanimité par l'Assemblée générale des Nations Unies en septembre 2016, et est l'aboutissement de 18 mois de discussions et de consultations entre les États membres et d'autres acteurs, y compris des responsables nationaux et locaux, la société civile, les secteurs privé et public et les migrants.
Le Pacte mondial pour la migration est juridiquement non contraignant. Il repose sur des valeurs telles que la souveraineté des États, le partage des responsabilités, la non-discrimination et les droits de l'homme, et reconnaît la nécessité d'une approche coopérative pour optimiser les avantages globaux de la migration, tout en tenant compte des risques et des défis que rencontrent les migrants et les communautés dans les pays d'origine, de transit ou de destination.
En savoir plus sur le processus qui a conduit à ce Pacte mondial.
Objectifs du Pacte :
Le Pacte mondial pour les migrations comprend 23 objectifs pour une meilleure gestion des migrations aux niveaux local, national, régional et mondial :
- Il a pour objet d'atténuer les facteurs négatifs et structurels qui empêchent les individus de trouver et de conserver des moyens de subsistance durables dans leur pays d'origine et les forcent à rechercher un avenir ailleurs.
- Il vise également à réduire les risques et les vulnérabilités auxquels sont exposés les migrants aux différentes étapes de la migration d=en promouvant le respect, la protection et la réalisation de leurs droits de l'homme et en prévoyant la fourniture d'une assistance et de soins.
- Ce Pacte cherche à répondre aux préoccupations légitimes des populations, tout en reconnaissant que les sociétés subissent des changements démographiques, économiques, sociaux et environnementaux à différentes échelles qui peuvent avoir des incidences sur les migrations ou en découler.
- Il s'efforce enfin de créer des conditions favorables qui permettent à tous les migrants d'enrichir nos sociétés grâce à leurs capacités humaines, économiques et sociales, et facilitent ainsi leur contribution au développement durable aux niveaux local, national, régional et mondial.
Pour découvrir les 23 objectifs pour des migrations sûres, ordonnées et régulières : le Projet de document final de la Conférence.
Congratulations to all of those who have been at the origin of this Global Compact for Safe, Orderly and Regular Migration.
Long life for this progress in humane’s migration management. It seems that some political parties are against this safe compact, using fake news to be unfaithful to their populations.
More serious and legal political parties, and members of civil society organizations must help to make this document more understandable to the people.