La France, par la voix de son président François Hollande, a assuré dimanche, qu'elle refusera tout traité de libre-échange transatlantique (TAFTA) "qui mettrait [son] agriculture en difficulté".
Le président français a insisté sur l'importance des produits bénéficiant d'une indication géographique protégée, et indiqué que les négociations commerciales avec les États-Unis sont conduites par l'Union européenne de pair avec des négociations avec le Mercosur (Le Marché commun du Sud) , et que la France est tenue de défendre un certain nombre de principes, notamment les identifications de produits car il y va de l'avenir de tout le secteur agricole du pays.
François Hollande a rappelé que la France regardait cette négociation se dérouler, mais qu'elle dira non à toute conclusion qui mettrait l'agriculture du pays en difficulté. "Si nous sommes pour qu'il y ait des échanges avec de grands continents, et notamment américain, nous voulons que ces échanges soient basés sur la réciprocité, fondés sur des principes, y compris environnementaux. On ne peut pas signer un accord mondial, la COP21, et avoir une négociation commerciale qui ne respecterait pas les principes environnementaux", a martelé François Hollande. Et ajouter que, "de la même façon, la réciprocité est d'avoir des marchés publics qui puissent être ouverts, ici en Europe, mais qui doivent l'être aussi aux États-Unis. Or, tel n'est pas le cas. Voilà pourquoi je veux insister pour bien montrer quelle va être la position de la France dans ces négociations".
Cette position tranchée, dans une année électorale -en France comme aux États-Unis- risque de retarder la signature du TAFTA, surtout que 'Green Peace' a, de son côté, menacé de révéler, ce lundi, les 248 pages du projet d'accord qui, selon l'Organisation, contiendrait des clauses violant explicitement les B.A.-ba de la préservation de l'écosystème naturel mondial. S'achemine-t-on vers un TAFTA-Gate?
Abdellah El Hattach.