La stratégie africaine multidimensionnelle du Groupe OCP est entrain de révolutionner la vie de centaines de milliers d'agriculteurs africains. Une approche basée sur deux piliers principaux: la proximité et la technologie. Ainsi, pas moins de 221.000 fermiers du continent ont profité du savoir faire, du conseil et du soutien au financement et à la commercialisation, afin de tirer vers le haut la durabilité et le rendement de leur production. La 10ème édition de l’Argus Africa Fertilizer, a été l'occasion pour les principaux acteurs de l'agriculture africaine de mettre en avant les performances du groupe ainsi que de débattre des pistes de développement de l'agriculture africaine, surtout que le secteur fait vivre plus de 70% de la population active du continent.
Fidèle à sa tradition, le Groupe s’est une nouvelle fois associé au plus grand rendez-vous africain dédié aux engrais : « Argus Africa Fertilizer ». Ce dernier s’est tenu à Marrakech du 27 février au 1er mars 2019. Cet évènement s’est imposé au fil des années et depuis 2010 comme la première plate-forme continentale d’échanges dans le domaine des engrais et du développement agricole. Plus de 400 acteurs clés représentant toutes les parties prenantes du secteur ont pris part à cet évènement. Au menu de cette édition figuraient des conférences assurées par des experts de renommée mondiale, qui ont abordé des questions relatives à l’actualité, aux perspectives et aux enjeux de l’agriculture en Afrique. « Convaincu que l’innovation digitale et l’agriculture représentent à eux deux un nouveau secteur porteur pour les jeunes, le Groupe OCP mettra en lumière, à l’occasion de cette rencontre, l’apport des nouvelles technologies et du numérique dans le développement de l’agriculture continentale », a indiqué le Groupe OCP dans un communiqué.
Miser sur le digital
Grâce au digital, il est désormais possible d’envoyer des messages vocaux via smartphone, d’utiliser des applications d’intelligence artificielle capables d’analyser les sols et de faire des recommandations d’engrais ou l’envoi au téléphone du fermier, de conseils techniques. « Engagé pour la transformation agricole en Afrique et convaincu que la proximité avec l’agriculteur est un levier clé pour mieux l'accompagner et le servir, OCP témoignera à cette occasion de son approche continentale en faveur de l’utilisation raisonnée des engrais et d’une agriculture plus moderne, performante et durable », précise le Groupe. Il faut dire que le potentiel en Afrique est énorme puisque le continent dispose de 60 % des terres non cultivées de la planète, avec une majorité de petites exploitations. Le groupe OCP a initié plusieurs programmes d’accompagnement de proximité visant directement les agriculteurs comme « OCP School Lab » ou encore l’«Agribooster». La première est une école itinérante proposant aux agriculteurs des formations de sensibilisation aux bonnes pratiques agricoles. « Agribooster » propose, quant à lui, des produits et services en vue d’améliorer les rendements des agriculteurs de la fourniture d’intrants jusqu'à la mise en relation avec le marché. Au Maroc, le Groupe a lancé en septembre 2018 « Al Moutmir », un dispositif de proximité multiservices en faveur du développement de la filière agricole au Maroc.
L’Afrique peut mieux faire
En Afrique, et 13 ans après les résolutions d’Abuja (Nigeria) du sommet de l’Union africaine sur les engrais, les avancées restent très timides. C’est le constat dressé par Josefa Sacko, commissaire de l’Economie rurale et agriculture à la commission de l’Union africaine. Le continent affiche le taux d’utilisation d’engrais le plus faible au monde. Si des avances ont été enregistrées depuis 2008, elles demeurent en-deçà des potentialités et des espérances, à savoir 50 kg à l’hectare. Parmi les obstacles à l’utilisation des engrais figurent les contraintes financières, juridiques et le manque d’infrastructures commerciales adaptées…. L’Afrique sera confrontée lors de la prochaine décennie à un défi de taille : nourrir une population de 9,2 milliards de personnes ! C’est dire qu’il faut s’atteler dès maintenant à la tâche… Selon Karim Lotfi Senhadji, CEO de OCP Africa, l’Afrique que l’on rêve pour 2030 doit être consciente de ce potentiel de jeunesse et créer de la valeur ajoutée pour garder ses jeunes dans leur continent. L’OCP a placé le petit fermier au cœur de la stratégie et ce pour passer d’une agriculture subsidiaire à une autre portant une plus grande valeur ajoutée et ce, à travers un accompagnement et une formation, a ajouté M. Senhadji. Toutefois, l’OCP ne dispose pas d’une baguette magique et nul ne peut applaudir avec une seule main. Aussi la fédération et la convergence des efforts de tous est requise pour assurer la sécurité alimentaire de ce continent.