Contre toute attente, Karim Zaz, ancien patron de Wana, ancêtre d’Inwi, a retrouvé la liberté hier soir et a passé la nuit chez lui entouré de ses proches. Un événement immortalisé par une photo postée par sa famille sur Facebook.
Alors que la presse parlait, en mars dernier, d’un prolongement de 15 mois de son incarcération après avoir purgé une peine de 5 ans pour constitution de bande criminelle, de détournement de trafic téléphonique international, de faux et usage de faux, de blanchiment d’argent et d’abus de confiance, Karim Zaz, a quitté la prison d’Oukacha de Casablanca et a passé la nuit chez-lui avec ses proches.
On ne sait pas encore si Karim Zaz a été gracié par le roi Mohammed VI à l’occasion de l’Aid El-fitr, ou s’il s’est acquitté de l’amende de 470 millions de Dirhams, émise par l’Office des Changes. Ce qui est sûr c’est que le polytechnicien, voit enfin le bout de tunnel après un cauchemar qui a duré plus de cinq années.
Karim Zaz a essayé de se créer de la valeur en surfant sur les zones grises de la loi, oubliant son statut de président d’une filiale du groupe le plus exposé médiatiquement du pays, Ex-ONA. Au lieu de se consacrer à bâtir un business solide dans la lumière du jour, il a préféré, jouer petit et contourner la loi en usant de son statut de président d’un opérateur télécom lui garantissant un accès privilégié au secteur. Il va en payer le prix fort.
En plus de l'humiliation publique et la saisie de ses biens, les conditions de son incarcération ont été des plus stricts. Il ne profitera point durant cinq année de son statut de VIP. Une situation qui le poussera même en juillet 2018 de se rebeller contre l’administration pénitentiaire.
Décennie noire pour les Golden-boys des années 90
C'est une décennie noire pour toute une génération de managers qui vont accompagner l’euphorie économique des années 2000. Les plus chanceux quitteront leurs fonctions et sortiront des projecteurs, d’autres finiront en prison à l’image de Benaalou, Ibrahimi, Zaz et Achchabi.
Ils étaient jeunes, brillants et avaient pourtant des carrières toutes tracées. Enivrés par leur succès, se croyant intouchables ils succomberont à l'appât démesuré du gain facile.