Le Roi Mohammed VI a donné l'exemple aujourd'hui à l'ensemble des citoyens marocains quant à l'application stricte de l'appel des autorités du port de masque de protection pendant la période de confinement sanitaire. Lors de la cérémonie officielle au palais royal de Casablanca de ce mardi, le souverain a reçu les membres du gouvernement en portant lui même un masque de protection ainsi que l'ensemble des personnes présentes lors de cette cérémonie, ministres et protocole royal compris.
C'est un message fortement symbolique que le Roi Mohammed VI a souhaité passé aux marocains, qui devront désormais porter des masques de protection en dehors de leurs domiciles sous peine de poursuites judiciaires.
L'image du roi et de ses ministres portant des masques de protection est forte et marquante. Elle aura très certainement un impact immédiat sur l'ensemble des citoyens dont la crise sanitaire a boulversé leur quotidien. Une image qui est de loin plus efficace que n'importe qu'elle campagne médiatique de sensibilisation.
Depuis ce mardi, le non-port des masques de protection sont passible d’une peine allant jusqu'à 3 mois de prison
Le procureur général du Roi près la Cour de cassation, président du Ministère public, Mohamed Abdennabaoui a appelé les responsables judiciaires à appliquer strictement, à partir de mardi, les dispositions juridiques relatives au port de masque pendant la période de confinement sanitaire.
«Le décret-loi n° 2.20.292 sur les dispositions relatives à l’état d’urgence sanitaire et aux procédures de sa déclaration érige en infraction toutes les violations d’ordres et de décisions des autorités publiques, dans le cadre des mesures du confinement sanitaire», a-t-il indiqué, notant que le non-port de masques de protection par les personnes autorisées à quitter leur domicile pour des raisons particulières, constitue un délit sanctionné conformément à l’article 4 du décret de la loi précitée.
Il a souligné que le non-port des masques de protection est considéré comme un délit distinct du délit de non-respect des mesures de confinement sanitaires à domicile, faisant observer que l’obstruction de la mise en œuvre des décisions des pouvoirs publics relatives au port de masque est considérée comme un délit si elle est commise par violence, menace, fraude ou par coercition.
Tout contrevenant est ainsi passible d’une peine d’un mois à trois mois de prison, assortie d’une amende entre 300 et 1300 DH ou l’une des deux peines, selon l’article 4 du décret-loi n° 2.20.292.