Boris Johnson est sorti de l’hôpital

Le Premier ministre britannique Boris Johnson, atteint du Covid-19, est sorti dimanche de l'hôpital londonien où il était traité depuis une semaine et va poursuivre sa convalescence, laissant pour l'instant à son gouvernement la gestion de la pandémie qui a fait près de 10.000 morts au Royaume-Uni.

L'hospitalisation dimanche dernier du dirigeant de 55 ans, testé positif le 27 mars, avait provoqué un électrochoc dans le pays, désormais l'un des plus touchés en Europe par le nouveau coronavirus.

«Le Premier ministre est sorti de l'hôpital pour poursuivre sa convalescence à Chequers», sa résidence au nord-ouest de Londres, a annoncé un porte-parole dans un communiqué. «Sur les conseils de son équipe médicale, (il) ne reprendra pas immédiatement le travail».

Boris Johnson, 55 ans, avait été transféré en soins intensifs lundi, d'où il était sorti jeudi.

Depuis, il se remettait à l'hôpital de Saint Thomas, en faisant des sudokus et en regardant des films, comme la comédie romantique Love Actually, ou en lisant Tintin, selon la presse britannique.

Sa fiancée de 32 ans, Carrie Symonds, enceinte, lui a envoyé des copies de ses échographies pour lui remonter le moral, selon la même source.

«Le personnel de l'hôpital Saint Thomas a été incroyable. Je ne serai jamais, jamais capable de m'acquitter de cette dette envers vous», a-t-elle écrit sur Twitter après l'annonce de la sortie de son fiancé.

Le premier ministre britannique est à ce jour le seul chef de gouvernement d'une grande puissance à avoir été contaminé par la virus, remplacé en son absence par le chef de la diplomatie, Dominic Raab.
Il avait fait dimanche matin sa première déclaration officielle depuis son hospitalisation. «Je ne remercierai jamais assez» le personnel du NHS, a-t-il alors déclaré, ajoutant: «Je leur dois la vie».

Vers un prolongement du confinement

Sans Boris Johnson, toujours convalescent, le gouvernement doit se prononcer dans les jours qui viennent sur une éventuelle prolongation du confinement, décrété le 23 mars pour trois semaines initialement.

Cette hypothèse semble très probable car les autorités ont affirmé qu'elles attendraient que le pic de la pandémie soit franchi pour assouplir les mesures en place. Samedi, le responsable des services de santé , Stephen Powis a averti qu'il s'agit d'un «marathon» et non d'un «sprint».

Le pouvoir doit également gérer le mécontentement au sein du personnel soignant, qui dénonce notamment le manque cruel d'équipements de protection.

Sous pression, la ministre de l'Intérieur s'est dite samedi «désolée si la population a l'impression qu'il y a eu des échecs dans les approvisionnements».

Le plus grand syndicat de personnel infirmier, l'Association Royale des Infirmiers (RCN), a conseillé aux soignants de refuser, «en dernier recours», de travailler s'ils faisaient face à un manque grave d'équipements de protection, tout en ayant conscience que cela constituait «une étape difficile à franchir» pour eux.

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