Le nouveau Premier ministre français prône un changement de méthode pour faire face à la crise

Jean Castex a promis ce week-end un changement de méthode en misant sur un dialogue accru avec les collectivités, les élus locaux et les partenaires sociaux pour faire face à la crise économique engendrée par l’épidémie de coronavirus.

Jean Castex, qui doit annoncer prochainement la composition de son gouvernement, s’est rendu samedi à Corbeil-Essonnes sur le site de recherche et de production de semi-conducteurs du groupe X-FAB France. Il avait dit sur Twitter vouloir consacrer son premier déplacement aux entreprises confrontées à la crise sanitaire et économique.

«Je tiens et j’assume, surtout en période de crise, on a besoin de l’Etat, mais d’un Etat qui sait (élaborer) la stratégie nationale, la recherche de solutions opérationnelles au plan local, en partenariat avec les élus locaux», a-t-il dit après avoir discuté avec des élus locaux du département.

«C’est vers cela que nous devons aller, c’est vers ces solutions les plus territoriales, où (les élus) savent agir ensemble au-delà de leurs opinions politiques au service de l’emploi et de l’intérêt général», a-t-il ajouté.

Il a précisé que le gouvernement travaillait également, dans le cadre de son plan de relance, à la recherche de solutions pour encourager la relocalisation industrielle afin de permettre le «maintien durable» d’emplois particulièrement exposés à la concurrence internationale.

Outre l’emploi, la transformation du système de santé, avec notamment la conclusion du «Ségur de la santé» - vaste concertation pour définir les contours d’un nouveau plan hôpital - les réformes des retraites et de l’assurance chômage ainsi que des mesures environnementales figureront à l’agenda des prochaines semaines, a-t-il dit dans une interview accordée au Journal du Dimanche.

Sur le sujet des retraites - chantier qu’Emmanuel Macron a promis de rouvrir - il propose de mener de nouvelles concertations avec les partenaires sociaux.

«La crise a aggravé fortement le déficit de nos régimes de retraite. Je souhaite reprendre le dialogue avec les partenaires sociaux, c’est indispensable. Arriverons-nous à régler ces dossiers à court terme ? C’est mon souhait. A minima, nous devrons nous fixer un nouvel agenda social», a-t-il dit.

«Dans le dialogue social, il y a le respect des uns et des autres qui doit aboutir au compromis – qui n’est pas la compromission. Pour y parvenir, il faut que chacun fasse un pas vers l’autre», a-t-il ajouté.

Reuters

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