Washington impose de nouvelles sanctions contre l’Iran

Les Etats-Unis ont imposé lundi de nouvelles sanctions contre le ministère iranien de la Défense et d’autres entités associées aux programmes nucléaire et d’armement de la République islamique.

Avec Reuters

L’administration Trump considère, contre l’avis des autres principales puissances du Conseil de sécurité des Nations unies, que les sanctions internationales qui avaient été levées en contrepartie de l’accord de 2015 encadrant le programme nucléaire iranien sont désormais rétablies.

En application d’un décret présidentiel signé par Donald Trump, les Etats-Unis ont précisé avoir imposé des sanctions au ministère iranien de la Défense ainsi qu’à l’organisation iranienne des industries de défense et son directeur, Mehrdad Akhlaghi-Ketabchi, et à d’autres entités.

«Peu importe qui vous êtes, si vous violez l’embargo de l’Onu sur les armes en Iran, vous risquez des sanctions», a déclaré le secrétaire d’Etat américain, Mike Pompeo, lors d’une conférence de presse à laquelle participaient également ses homologues au Trésor Steven Mnuchin, à la Défense Mark Esper et au Commerce Wilbur Ross ainsi que Robert O’Brien, le conseiller à la sécurité nationale.

Dans le cadre du Plan d’action global commun (JCPoA) conclu en juillet 2015 à Vienne entre les puissances du P5+1 (les cinq membres permanents du Conseil de sécurité, Etats-Unis, Russie, Chine, France et Royaume-Uni + l’Allemagne) et l’Iran, l’embargo de l’Onu sur les armes conventionnelles est censé expirer le 18 octobre, peu de temps avant l’élection présidentielle américaine du 3 novembre.

Les Etats-Unis, que Donald Trump a retiré de l’accord de Vienne en mai 2018, ont enclenché le mois dernier la procédure dite de “snapback”, une disposition du JCPoA qui prévoit le rétablissement automatique des sanctions dans un délai de 30 jours en cas de non respect des dispositions de l’accord.

Ce compte à rebours, selon l’administration américaine, a expiré dimanche à 00h00 GMT. Mais les autres signataires de l’accord, toujours partie prenante eux, réfutent cette lecture américaine du JCPoA.

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