La Commission européenne a présenté jeudi une stratégie en faveur de l’égalité des personnes lesbiennes, gays, bisexuelles, transgenres, non binaires, intersexuées et queer (LGBTIQ), alors que certains pays membres intensifient leurs attaques contre ces dernières.
Reuters
La Commission propose de lutter contre les discriminations faites à l’encontre des personnes LGBT notamment, en allongeant la liste des infractions pénales de l’UE pour y inclure les crimes de haine, y compris les discours haineux et les crimes de haine à caractère homophobe.
L’exécutif européen souhaite également une harmonisation de la législation relative à la reconnaissance des enfants issus de familles LGBT à l’intérieur des frontières de l’UE, pour éviter que des liens familiaux soient reconnus dans un États et pas dans l’autre.
«Chacun devrait être libre d’être la personne qu’il veut être, sans craindre d’être persécuté. C’est la raison d’être de l’Europe et ce pour quoi nous nous battons», a déclaré Vera Jourova, vice-présidente de la Commission chargée des valeurs et de la transparence, dans un communiqué.
«Cette stratégie renforcera nos efforts conjoints visant à faire en sorte que chacun soit traité sur un pied d’égalité», a-t-elle ajouté.
La commission, qui ne nomme pas de pays, invite également «les États membres qui ne possèdent aucune stratégie nationale en faveur de l’égalité des personnes LGBTIQ à en adopter (…)».
Le gouvernement hongrois dirigé par Viktor Orban a proposé mardi d’amender la constitution hongroise afin de garantir que les enfants soient élevés dans le respect de l’interprétation chrétienne des rôles de genre.
Selon l’Agence des droits fondamentaux (FRA) de l’Union européenne, cité par la Commission, 43% des personnes LGBT ont déclaré l’année dernière qu’elles se sentaient victimes de discrimination, contre 37% en 2012, même si l’acceptation des personnes LGBT dans l’UE est en augmentation.
L’année dernière, 76% des citoyens européens ont déclaré que les lesbiennes, les gays et les bisexuels devraient avoir les mêmes droits que les hétérosexuels, a ajouté la Commission, contre 71% en 2015.