Dominique Strauss-Kahn, ex-directeur général du FMI dont la carrière s’est brisée net en 2011 après avoir été accusé d’agression sexuelle à New York, annonce vendredi qu’il va livrer «pour la première fois» sa version des faits dans un film documentaire attendu l’année prochaine.
Reuters
«Pour la première fois, j’ai accepté dans un film documentaire de revenir sur l’ensemble de mon histoire personnelle et professionnelle de la politique française aux sphères internationales», écrit l’ex-ministre socialiste de l’Economie et des Finances sur son compte Twitter.
«Je n’ai jamais donné ma version des faits qui ont marqué mon retrait de la vie politique, d’autres s’en sont chargés à ma place, prenant la parole à partir de coupures de presse, d’interviews et de faits réels ou supposés. L’heure est venue de m’exprimer», ajoute-t-il.
Dominique Strauss-Kahn était le grandissime favori de la primaire socialiste en vue de l’élection présidentielle de 2012 quand il a été arrêté en mai 2011 à New York, accusé d’agression sexuelle par une femme de chambre de l’hôtel Sofitel. Il a démissionné de la direction du FMI et renoncé à la primaire.
Dans une interview accordée en septembre 2011 à TF1, il avait reconnu avoir commis une «faute morale» et eu une relation «inappropriée» mais nié toute violence, contrainte, agression ou acte délictueux.
Les charges pénales retenues contre lui ont été abandonnées et une transaction restée confidentielle a été trouvée au civil entre Dominique Strauss-Kahn et son accusatrice, Nafissatou Diallo.
Le tweet s’accompagne d’une photo de l’ancien directeur général du FMI en plan rapproché et clair obscur où l’ombre et la lumière dessine un relief particulier.
Ce film documentaire sera sur les écrans à l’automne 2021, indique DSK.
La plateforme Netflix diffusera de son côté à partir de lundi une série documentaire sur cette affaire, «Chambre 2806: l’affaire DSK», réalisée par l’acteur et réalisateur Jalil Lespert.