Avec seulement 8.000 morts sur 12 mois de pandémie, le Maroc n’a pas besoin de vaccin contre le Covid mais contre l’incompétence et la médiocrité

Tout un pays à l'arrêt, des centaines de milliers d'acteurs économiques agonisent, des millions de femmes, hommes et enfants s'enlisent dans les marécages de la précarité, de la misère et de la violence et un gouvernement qui s'empiffre, cumulant crapulerie, incompétence et mensonge, misant tout sur un père noël d'origine incertaine et changeante, tantôt chinoise, tantôt indienne. Le Messie au bonnet rouge, qui selon la légende nous sauverait tous de l'enfer du Covid par un simple picotement de seringue magique, se fait désirer. Les marocains, que bon nombre d'entre eux n'ont pas pris de bain chaud depuis 9 mois, scrutent le ciel, se grattent, traquent les vols-cargos asiatiques, se grattent, et s'occupent en tricotant des bonnets d'ânes à la taille des melons du Chef de gouvernement et de ses bras cassés.

> Le Maroc a enregistré depuis le début de la pandémie, soit 12 mois, 8.011 morts du Covid.

> La France a pleuré 71.482 morts du Covid.

> L'Inde a enterré 152.419 morts tombés dans la guerre contre le coronavirus.

 

> Combien pèse le Maroc sur l'échiquier économique mondial par rapport aux pays précités?

 

> Tout esprit sensé, tout chef de gouvernement compétent ayant pris en compte ces données n'aurait pas du :

  1. baser toute sa stratégie de relance, et de survie sur un seul facteur : la vaccination,
  2. croire que le Conseil d'administration de la planète, ferait passer le Maroc avant d'autres actionnaires (en PIB) plus impactés,
  3. fermer l'économie durant 12 mois et fermer les hammams durant 9 mois.

Il faut bosser dur pour mériter le paradis

Qu'est-ce que le gouvernement a fait depuis un an pour qu'on mérite de sortir de l'enfer de la pandémie?

Presque rien.

Pour se rafraichir la mémoire, rappelons-nous les décisions stratégiques qu'il a pris durant cette crise, hypothéquant la vie de 34 millions de marocains :

DécisionEfficaceInutileCatastrophique
Fermer très rapidement les frontièresX
Fabriquer les masquesX
Prolonger le confinement après avrilX
Autoriser l'AidX
Confiner les villes sans CovidX
Annuler les vacances de l'AidX
Ne pas rapatrier les marocains bloqués à l'étrangerX
Ne pas sévir contre Lydec et Amendis après le scandale des surfacturationsX
Ne pas autoriser les respirateursX
Imposer les cours en distancielX
Fermer l'économie après la rentréeX
Laisser partir les ministres et les responsables en vacances en aoutX
Ne pas mettre en place de dispositif de confinement des voyageursX
Ne pas avoir limogé le ministre de la santé après les scandales des kits de test, des appels d'offre et de la pénurie des médicamentsX
Ne pas profiter du fonds Covid comme accélérateur de l'histoire de l'économie nationaleX
Ne pas fournir à temps une ambulance équipée à Salah Eddine El GhomariX
Cacophonie dans la stratégie de sensibilisation de vaccinationX
Ne pas dissoudre le gouvernementX

Après un top départ presque sans faute du Royaume dans sa gestion de la pandémie, les vieux démons qui habitent notre pays ont très vite repris le dessus.

Premier vice qui nous a plombé notre modèle de développement et qui s'est manifesté en premier, ce conjugue en trois mots : avidité, cupidité et voracité.

«Mon téléphone n'arrête pas depuis les premiers jours de la pénurie des masques. Il n'y a pas un milliardaire qui cherchait le moyen d'en importer et de les vendre au gouvernement» avait confié un responsable.

Ces mêmes milliardaires se sont précipités dès le premier mois de la pandémie à licencier ou au mieux à gruger le fonds Covid. Le cas le plus médiatisé de ce phénomène a été le scandale des rentiers des écoles privées.

Le caractère d'urgence aidant, plusieurs administrations ont transformé leur budget en open bar. Les pus initiés vivaient la Casa de Papel au moment où des jeunes rêveurs, discutaient à longueur de journée dans les lives Zoom, le monde merveilleux post-Covid.

D'autres, fonctionnaires, ont profité de la peur des premiers jours, pour vendre leurs services au plus offrant. A l'image de cette déléguée soutenue par son chef de parti et qui a été prise la main dans le sac après des interventions privées au profit de la communauté hébraïque à Casablanca, touchée en premier de plein fouet par le virus.

Après l'ivresse de la solidité nationale et des coupures de presse et des publications Facebook louant la réussite du modèle marocain, LE cas d'école planétaire dans la gestion de la pandémie, la gueule de bois va prendre le dessus.

Et c'est Nasser Bourita et Saad Eddine El Otmani qui vont nous faire sortir de cette ivresse en premier. Les deux compères vont se déresponsabiliser publiquement du dossier des marocains bloqués à l'étranger. Il a fallu attendre quatre mois pour que les exilés et laissé pour compte commencent à voir le bout du tunnel. Bourita et El Otmani, vont battre le record du dernier pays au Monde à rapatrier ses citoyens.

Mohammed Benchaboun, nous a fait, pour sa part, descendre sur terre quand El Othmani, sous influence totale de Khalid ait Taleb qui est lui même pantin d'un groupe de pression, avait décidé de prolonger le confinement jusqu'au mois d'août. L'ancien patron de la BCP, ose alors un putsch, et annonce devant les parlementaires et les caméras d'Al Oula le chiffre qui fait froid dans le dos : Chaque jour de confinement coûte au Maroc 1 Millard de dirhams!

Depuis cette date, la cacophonie va prendre le dessus et le gouvernement va se diviser en au moins 4 clans : Le clan de Casa, le clan des affairistes, le clan des glandeurs et le ministère de l'Intérieur qui jouera à l'arbitre. Le département de Laftit, va systématiquement débrancher le disjoncteur de l'économie et de la vie sociale à chaque fois que les voyants rouges annonçant la surchauffe du système s'allument.

2021 : vivre ou mourir

L'année encours est une année encore plus difficile et encore plus dangereuse que celle écoulée, pour la simple raison que le gouvernement a épuisé toutes ses cartouches économiques, politiques, sociales et psychologiques.

Nous avons malheureusement opté pour une stratégie très couteuse face à la pandémie. Si la France, par la voix de son président a promis aux français un soutien économique qui se prolongerait jusqu'à une années après la pandémie, le Maroc a annoncé avoir consommé ses réserves, alertant qu'il était presque impossible d'envisager le renouvèlement du mécanisme d'aide de 2020.

Rompre avec la politique du père noël où l'on fait croire aux populations que par une annonce et/ou par son effet , leurs problèmes allaient être réglés, devient une urgence nationale.

Si nous ne pouvons pas fournir les vaccins, améliorons la prise en charge sanitaire, ouvrons les frontières, les hôtels et les restaurants tout en imposant des dispositifs de sécurité sanitaire. D'autres pays l'ont fait, pourquoi alors se contenter de copier et de mimer le plus médiocre sur le sujet, la France en l'occurrence.

Nous n'avons pas les moyens de perdre du temps avec un gouvernement incompétent, épuisé et impopulaire.

Nous n'avons pas les moyens de maintenir l'organisation des élections durant cette année charnière.

Nos 8 milles morts, que Dieu ait leurs âmes, ne devraient pas nous coûter d'autres victimes de la précarité et de la faillite économique et qui se comptent par millions. Le Maroc et beaucoup de pays d'Afrique restent assez épargnés par la pandémie. Il faut en profiter et prendre de l'avance à des zones économique plus touchées.

Les marocains ont été beaucoup plus respectueux des directives gouvernementales que d'autres populations de la planète

Contrairement à ce que nous faisait croire Salaheddine El Ghomari, les marocains ont fait preuve de beaucoup de patience. Au premier appel du souverain, 34 millions d'âmes, se sont confinées en quelques heures.

D'ailleurs les clusters les plus dangereux n'ont pas été découverts dans les Hammas, mais bel bien chez les riches et les rentiers; Aziz Akhannouch dans les locaux d'Afriquia à El Jadida, Said Alj dans l'une de ses usines agroalimentaires de Safi et le scandale des usines de conditionnement de fraises à Lalla Mimouna.

De plus, durant l'été, alors que la plus grande majorité des marocains s'est résignée à passer les vacances entre quatre murs, suivant l'appel au confinement du gouvernement, les mêmes privilégiés se filmaient sur les yachts dans les plages interdites à leur concitoyens.

Remède : Unité, confiance et démission d'El Otmani

Les marocains ont plus que jamais besoin de retrouver leur unité et de se sentir écouté et bien représenté.

Saad Eddine El Othmani a perdu tout ce qui lui restait de légitimité ainsi que toute sa crédibilité. Les erreurs sont multiples, irréparables et les dissensions entre les clans de son gouvernement sont prégnantes.

Seule issue est que le secrétaire générale du PJD assume son échec, cherche du courage quelque part au fond de son âme, le prend à deux mains et démissionne. Peut-être sauverait-il le peu de dignité qu'il lui reste.

Pour l'encourager à prendre le pas, nous l'invitons à consacrer une petite heure pour visionner les centaines de vidéos publiées chaque jour sur les chaînes YouTube de ChoufTV et Al Wajiha, entre autres, qui dévoilent au monde entier la précarité, la pauvreté et la misère massive et très inquiétante des marocains, et surtout des marocaines de toute âge. Une situation dont il est en grande partie responsable.

M. le Chef de gouvernement, s'il vous plait, PARTEZ !

Intelligence analyst. Reputation and influence Strategist
20 années d’expérience professionnelle au Maroc / Spécialisé dans l’accompagnement des organisations dans la mise en place de stratégies de communication d’influence.

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