Une image vaut mille mots. Dans ce cas d'espèce, l'image vaut mille discours. Le choix du Roi Mohammed VI de porter publiquement un t-shirt, dont la partie visible est estampillée "山市石油" qui signifie en mandarin "Shan City Petroleum ", associé à un collier au pendentif représentant le continent africain n'est pas anodin. La conjonction de la Chine et de l'Afrique dans une même image ne peut qu’interpeller les observateurs de la politique menée par le Maroc en termes de relations internationales et de géostratégie.
La couleur jaune du t-shirt renvoyant à la couleur éponyme du continent asiatique dans le lexique anthropologique, et la couleur noire du continent africain, réunis dans un même et seul espace, Royal de surcroît, sont, dans le langage des communicants, des vecteurs associés à une projection soit intimiste, soit historique, soit politique. Le choix Royal dans ce cas précis a de fortes chances qu’il soit d'ordre politique, surtout que la photo a été prise aux États-Unis, où le souverain mène, dans le cadre d'une visite privée, quelques contacts sous couvert de "diplomatie discrète" - cette nouvelle forme de diplomatie non conventionnelle testée et éprouvée par Mohammed VI en Europe, au Moyen-Orient et en Afrique.
La Maroc se positionne désormais en vrai trait d’union entre l’Afrique, continent du XXIe siècle par excellence que le Roi Mohammed VI a sillonné en long et en large, et la Chine, grande superpuissance mondiale dont l'Afrique est devenue le "terrain de jeu" de prédilection et partenaire stratégique du Royaume.
Avec Casablanca en tant que hub pour le renminbi chinois, et la “Cité Mohammed VI Tanger-Tech”, plus grand complexe industriel jamais réalisé en Afrique, en plus d’un partenariat stratégique sur l’exploitation de minerais, l’inscription "山市石油" serait-elle une indication d’une éventuelle participation de la Chine à la réalisation du gazoduc Atlantique?
Ce projet de gazoduc offshore pharaonique qui, rappelons-le, longera toute la côte ouest-africaine à destination de l’Europe, à même de changer toute la donne géostratégique et géoéconomique de cette partie du monde. Le tout sous le regard des États-Unis et d’une administration à Washington qui n’a pas encore dévoilé ses cartes.
LE1
Sérieusement!? il y’a des mecs qui sont payé s pour pendre ça..