Nommée par le Roi Mohammed VI, le 13 octobre 2016 au Palais Royal de Casablanca, l’ancienne ambassadrice du Royaume à Londres succède à Rachad Bouhlal nommé à Tokyo. Il a fallu attendre six mois pour que la cousine de Mohammed VI remette ses lettres de créance au président américain. Les raisons de ce "retard" sont pourtant simples à comprendre. La Maison Blanche a vu venir un nouveau locataire, et il était plus judicieux pour Lalla Joumala de temporiser le temps que le président nouvellement installé prenne ses marques. D’ailleurs, elle a remis ses lettres de créance au moment où Mohammed VI est en visite privée aux Etats-Unis, une symbolique intéressante. Au fait, une visite du souverain pas si privée que ça, car elle a permis une dynamique diplomatique discrète qui a donné lieu au rétablissement des relations diplomatiques avec Cuba et une intense activité officielle via des navettes entre Miami, New York et Washington en vue de suivre de très près la préparation du vote du Conseil de sécurité de l’ONU sur le Sahara.
Le Président américain, Donald Trump, a reçu, lundi à la Maison Blanche, Lalla Joumala Alaoui, qui lui a présenté ses lettres de créance en tant qu’Ambassadeur du Roi Mohammed VI aux Etats-Unis d’Amérique, six mois après sa nomination par Sa Majesté.
Lors de cette audience, qui coïncide avec la visite privée qu’effectue le souverain aux Etats-Unis, Lalla Joumala Alaoui a fait part au Président américain «de la Haute considération et du respect de Sa Majesté le Roi Mohammed VI», en se félicitant que le Maroc et les Etats-Unis sont liés par une alliance historique « inébranlable», qui date du 20 décembre 1777, lorsque le Maroc est devenu la première nation à reconnaître formellement l’indépendance et la souveraineté des treize Etats américains engagés dans la lutte pour la liberté.
Le chef de la mission diplomatique du Maroc à Washington, qui a été reçue le jour même du déjeuner offert par Donald Trump aux 15 ambassadeurs membres du Conseil de sécurité des Nations Unies, a rappelé que les deux nations sont liées par le traité d’amitié le plus ancien -jamais rompu- dans les annales de la diplomatie américaine, et que les deux pays ont joint leurs forces, à travers l’histoire, en faveur des valeurs communes, à savoir la liberté, la démocratie, la paix et la tolérance.
Ces idéaux, a fait observer Lalla Joumala Alaoui, constituent, depuis plusieurs décennies, le socle du fort partenariat politique, sécuritaire et militaire qui unit Rabat et Washington, notant que cette année « marque le 240è anniversaire de nos échanges diplomatiques ».
Revenant sur les réalisations ayant jalonné le partenariat historique maroco-américain, Lalla Joumala Alaoui, qui s’appuie souvent sur l’expertise et l’expérience outre-Atlantique de Mostafa Terrab, Président de l’OCP, a cité la désignation du Maroc en tant qu’allié majeur des Etats-Unis hors OTAN, la conclusion de l’Accord de libre-échange en 2004 et le lancement du Dialogue stratégique Etats-Unis-Maroc en 2012, notant.
Le partenariat grandissant, qui unit le Royaume et les Etats-Unis, a poursuivi Lalla Joumala Alaoui, porte en lui la promesse d’un potentiel encore plus grand, adossé à un engagement profond tel qu’exprimé au plus haut niveau de l’Etat, au service de l’avenir d’une prospérité partagée et d’une vision commune au sujet des différents défis aux plans régional et international.
S’agissant du Moyen-Orient et de l’Afrique, le Royaume du Maroc, a affirmé Lalla Joumala Alaoui, «ne ménagera aucun effort pour soutenir les actions des Etats-Unis en faveur de la paix, la stabilité et la prospérité dans ces parties du monde ».
«En tant que nation, dont la politique étrangère séculaire s’est toujours fixé pour objectif cardinal la promotion de la paix et de la sécurité tout en prônant les vertus de la modération et en sauvegardant les libertés religieuses, le Royaume du Maroc continuera de soutenir tous les efforts visant à lutter contre le terrorisme, à barrer la route à l’extrémisme violent et à promouvoir la tolérance ».
LE1 avec agences