La Chine et les États-Unis lancent un mécanisme de pourparlers de haut niveau

Les gouvernements américain et chinois ont lancé, à Washington, des discussions de haut niveau sur le thème de la sécurité en vue d’approfondir le dialogue entre les deux premières puissances mondiales. Les Etats-Unis cherchent notamment, à travers ce mécanisme, à tester la volonté chinoise sur le dossier nord-coréen et à développer d’autres courroies de coopération entre les deux pays.


Le ministre chinois des Affaires étrangères, Yang Jiechi et le chef d’État major de l’Armée populaire de libération chinoise, le général Fang Fenghui, ont présidé aujourd’hui, au siège du Département d’Etat à Washington, l’importante délégation de leur pays qui participe à la rencontre de haut niveau avec le Secrétaire d’État, Rex Tillerson et le Secrétaire à la Défense, Jim Mattis.

Les autorités américaines cherchent à travers cette réunion, rare en son genre, à consolider les avancées réalisées avec la Chine dans le cadre d’un développement bilatéral notable.

La réunion de haut niveau se tient sur fond de tension entre les deux pays, particulièrement concernant la situation dans les eaux disputées de la mer de Chine méridionale. Sachant que les États-Unis voudraient que la Chine exerce une réelle pression sur le régime nord-coréen de Kim Jong-Un. En effet, la Corée du Nord est le principal dossier discuté lors de ce premier «dialogue diplomatique et de sécurité américano-chinois», qui intervient deux mois après le sommet qui a réuni, en avril, à Mar-a-Lago, en Floride, Donald Trump et le président chinois Xi Jinping.

Lors de ce sommet, les deux chefs d’Etat ont décidé de mettre en place un mécanisme de suivi des différents axes de réflexion commune qui s’articule autour des thématiques suivantes :

  • Échanges économiques
  • Coopération judiciaire et cyber-sécurité
  • Coopération sociale
  • Echanges culturels

Au mois de mai, Pékin et Washington ont signé un accord –non élargi- d’ouverture réciproque de leurs marchés et le Sénat américain a confirmé la nomination de Terry Branstad, gouverneur de l’Iowa, en tant que nouvel ambassadeur en Chine, un signe majeur d’ouverture entre les deux pays.

Excédés par le régime nord-coréen, les Etats-Unis demandent instamment à la Chine de faire usage de son influence sur la Corée du Nord, pour l’empêcher à développer davantage son programme nucléaire.

Selon Washington, et malgré les sanctions internationales, la Corée du Nord a constitué un petit arsenal d’armes nucléaires et développe des missiles balistiques qui pourraient menacer le Japon, la Corée du Sud et peut-être un jour des villes américaines.

Les États-Unis ont environ 28.000 hommes stationnés en Corée du Sud et disposent d’une flotte puissante dans la région. Mais leurs moyens de pression diplomatiques et économiques sont faibles par rapport à une Chine de plus en plus pragmatique et influente dans la géopolitique mondiale.

LE1

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