Madrid lance un mandat d’arrêt contre Carles Puigdemont et place en détention huit membres du gouvernement catalan

Le parquet espagnol a requis un mandat d'arrêt européen contre le président catalan destitué, Carles Puigdemont, et quatre de ses ministres, après leur refus de comparaître ce jeudi devant une juge d'instruction madrilène. Plus tôt dans la journée, le parquet espagnol avait demandé la peine d’emprisonnement pour huit des quatorze membres du gouvernement catalan destitué qui font l'objet d'une enquête pour rébellion.


La juge de l’Audience nationale de Madrid, Carmen Lamela, a en effet décidé de placer en détention le vice-président Oriol Junqueras et sept autres des huit ministres du gouvernement catalan lesquels se sont présentés devant un juge d'instruction à Madrid.

Dans la foulée, Carles Puigdemont a dénoncé depuis Bruxelles un "procès politique" conduit "sous les ordre de l'Etat espagnol". Il a fustigé un "procès dans lequel les peines encourues sont équivalentes à celles prévues pour des crimes comme l'assassinat et le terrorisme".

Carles Puigdemont était convoqué jeudi à 10h à Madrid pour répondre aux questions relatives à la tentative de création d’un Etat indépendant de Catalogne et éventuellement être inculpé. En Belgique depuis lundi en compagnie de quatre de ses ministres destitués, ils ont refusé de comparaître devant la justice espagnole.

La magistrate Carmen Lamela a également ordonné l’arrestation de Carles Puigdemont qui se trouve à Bruxelles.

Carles Puigdemont avait averti mercredi soir depuis la Belgique qu'il ne rentrerait pas à Madrid tout en précisant que "les conseillers et le président (de la région autonome de Catalogne, ndlr) qui restent à Bruxelles n'ont aucunement l'intention de fuir la justice mais ils répondront aux convocations selon les mécanismes prévus par l'Union européenne dans ces circonstances".

LE1

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