Les plateformes off-shore israéliennes en Méditerranée à portée des missiles du Hezbollah

Dans un discours télévisé diffusé en direct ce vendredi après-midi sur Al-Manar TV, le Secrétaire général du Hezbollah, Hassan Nasrallah, a estimé que la perte d'un chasseur F-16 par les Israéliens marquait «le début d'une nouvelle phase stratégique» qui limiterait les incursions israéliennes dans l'espace aérien syrien. Pour Hassan Nasrallah, «il y a un avant et un après» cet événement qui constitue, selon ses propos, une refondation de fond en comble de l’équation militaire dans la région.

En revanche, ce que ne dit pas le Secrétaire général du Hezbollah, dont 8000 combattants sont opérationnels sur le front syrien, c’est qu’en représailles à l’attaque du F-16, l’armée de l’air de Tsahal aurait détruit la moitié des défenses aériennes syriennes lors de 24 heures de raids intenses.

Il est vrai que c'est la première fois depuis 30 ans qu'Israël perd un avion de chasse de type F-16 au combat, avoue le chef d'état major des armées israélien, le général Gadi Eizenkot, mais le patron de Tsahal a aussi reconnu qu’il avait donné ses instructions les plus fermes pour raser les positions du Hezbollah, de l’Iran et celles de l’armée régulière de Syrie relevant de Bachar Al-Assad.

Si l’on en croit le ministère israélien de la Défense, cette opération d’envergure sans précédent, depuis l’invasion du Liban en 1982, aurait permis de mettre « HS » plus de 50% de l’arsenal anti-aérien de la Syrie et détruire des dizaines de positions stratégiques iraniennes et du Hezbollah. Téhéran disposerait sur place de quelque 2000 conseillers militaires et techniques d’après le général Gadi Eizenkot.

Pour Hassan Nasrallah, toute la région semble être entrée dans la bataille du pétrole et du gaz, notamment avec les récentes découvertes d’hydrocarbures au large de Chypre. Selon le Secrétaire général du Hezbollah, le sous-sol palestinien et le plateau occupé du Golan seraient également riches en pétrole, ce qui explique, en partie, les conflits dans la région. «Israël voudrait profiter du mandat de Donald Trump à la Maison Blanche pour obtenir une résolution de l'ONU validant l'annexion du Golan»  a martelé Hassan Nasrallah. Selon lui, «les Américains ne sont pas prêts de quitter la Syrie, de la même manière dont ils justifient leur présence en Irak».

Le Secrétaire général du Hezbollah a tenu à préciser que l'unité du Liban était le facteur le plus important pour « gagner cette bataille». Pour lui, l’Etat hébreux voudrait profiter du différend entre Chypre et la Turquie pour contrôler le gaz de toute la région : «Si le Conseil suprême de la défense au Liban prend la décision selon laquelle les plateformes off-shore de pétrole ne sont pas légales, je vous promets qu’en quelques heures elles cesseront de fonctionner», menace claire et directe qu’elles seront la cible des missiles du Hezbollah.

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