Dans une interview donnée au Parisien dans son édition du mardi, le président français charge les personnes qui ne sont toujours pas vaccinées contre le Covid-19. «les non-vaccinés, j’ai très envie de les emmerder» a-t-il déclaré.
Emmanuel Macron a affirmé mardi 4 décembre, dans un entretien au Parisien , être décidé à «emmerder» les non-vaccinés «jusqu'au bout» en «limitant pour eux, autant que possible, l'accès aux activités de la vie sociale».
Moi, je ne suis pas pour emmerder les Français. Je peste toute la journée contre l’administration quand elle les bloque. Eh bien là, les non-vaccinés, j’ai très envie de les emmerder. Donc on va continuer de le faire, jusqu'au bout, c'est ça la stratégie.
Emmanuel Macron , Le Parisien
«Je ne vais pas les mettre en prison, je ne vais pas les vacciner de force. Et donc, il faut leur dire : à partir du 15 janvier, vous ne pourrez plus aller au restau, vous ne pourrez plus prendre un canon, vous ne pourrez plus aller boire un café, vous ne pourrez plus aller au théâtre, vous ne pourrez plus aller au ciné...», explique le président français.
Cette sortie médiatique de Macron survient alors qu'une ambiance électrique régnait à l'assemblée nationale français où les députés avaient repris le débat sur le pass vaccinal après le vote surprise refusant la poursuite des débats dans la nuit de lundi à mardi.
Réactions immédiates des candidats aux présidentiels
Les propos d'Emmanuel Macron, officiellement pas encore candidat à un deuxième mandat, n'ont pas manqué de faire réagir les prétendants à l'Élysée, rapport LCI.
«Le Président maîtrise-t-il ce qu'il dit ? Consternant», a déploré, sur Twitter, Jean-Luc Mélenchon.
Le candidat de La France Insoumise poursuit dans un deuxième tweet : «Aveu sidérant de #Macron. C’est clair le #PassVaccinal est une punition collective contre la liberté individuelle.»
«Un Président ne devrait pas dire ça, [...] Emmanuel Macron est indigne de sa fonction», a fustigé de son côté Marine Le Pen.
La leader du Rassemblement national revient sur le sujet dans une déclaration à BFM TV : « C'est une faute politique mais aussi une faute morale lourde !»
«Président, j'arrêterai d'emmerder les Français», a promis Éric Zemmour.
Et de rajouter : «Emmanuel Macron dit bel et bien : "J'ai envie d'emmerder". Ce n'est pas seulement la déclaration cynique d'un politicien qui veut exister dans la campagne présidentielle. C'est la cruauté avouée, assumée, qui parade devant des Français méprisés.»