Invité sur la matinale d'Europe 1, la radio de son principal soutien financier et médiatique, le candidat à l'élection présidentielle Eric Zemmour a commenté le «coup de buzz» d'Emmanuel Macron sur les non-vaccinés. «Le président-candidat instrumentalise cyniquement le Covid pour en faire le sujet de la campagne présidentielle (..) Je ne tombe pas dans son panneau !» s'est-il exclamé.
Éric Zemmour, candidat de son mouvement «Reconquête» à l'élection présidentielle, a répondu aux questions de Sonia Mabrouk, journaliste de la station de Vincent Bolloré, au sujet de l'épidémie de Covid-19, des derniers propos d'Emmanuel Macron sur les non-vaccinés, des parrainages pour l'élection présidentielle et de son programme pour la France rurale.
Interpellé d'emblée au sujet de la déclaration polémique du Président Français, Zemmour suggère qu'en lâchant la formule choc affirmant son désir d’« emmerder les non-vaccinés », Emmanuel Macron tente d'utiliser cyniquement le Covid pour imposer son propre tempo à la présidentielle
«Que fait Emmanuel Macron ? Il instrumentalise cyniquement le Covid pour deux raisons. La première, c'est parce qu'il veut faire du Covid le sujet de la présidentielle pour pouvoir être tranquille, qu'on ne parle pas de son bilan, et surtout qu'on ne parle pas de l'identité de la France que j'avais réussi à imposer comme thème majeur de la campagne présidentielle à l'automne. La deuxième, c'est parce qu'il voit les sondages, que 70% des Français considèrent qu'il vaut mieux sauver et protéger sa santé que défendre les libertés. Il voit que 90% des Français approuvent le pass sanitaire, donc il clive et fait de la politique», a-t-il jugé.
Bousculer «délicatement» par Sophia Mabrouk, Zemmour a reconnu que le président «a réussi à imposer son tempo pendant une semaine» mais que «ça ne durera pas. Ça ne durera pas autant que les impôts, comme disait mon père».
Emmanuel Macron fait de la politique, a-t-il poursuivit, il veut cliver, et avec moi ça ne marchera pas. Je me souviens d'Emmanuel Macron, en 2015 au moment du débat sur la déchéance de nationalité, qui disait des terroristes qu'on ne peut pas traiter le mal en expulsant les responsables du mal. «Et là, la phrase la plus grave est lorsqu'il dit que les non-vaccinés ne sont pas des citoyens. Donc les terroristes qui tuent au Bataclan ce sont ses enfants, et en revanche les non-vaccinés ne sont pas citoyens ?», s'est interrogé Eric Zemmour.
Je ne vais tomber dans le panneau de Macron
Le candidat à la présidentielle ne voulant pas passer à un autre sujet après la bousculade de la journaliste a dit : «J'aimerais bien qu'il emmerde d'autres gens comme les caïds, les trafiquants de drogue, les gens qui ont brûlé les voitures à la Saint-Sylvestre. Je ne tombe pas dans son panneau. Je ne fais pas du Covid le sujet de la présidentielle. Le sujet de la présidentielle c'est l'identité de la France. Je continuerai à le dire inlassablement».
Et de conclure par une citation du conte d'Andersen « "L'enfant dit le roi est nu", permettez moi d'être cet enfant.»