La Chine a apporté son soutien politique considérable à Vladimir Poutine lundi en contestant le droit de la Cour pénale internationale à poursuivre le président russe.
Wang Wenbin, porte-parole du ministère chinois des affaires étrangères, a déclaré lors d'une conférence de presse à Pékin que la CPI devait «adopter une position objective et juste» et «respecter l'immunité juridictionnelle d'un chef d'État en vertu du droit international». La Cour devrait «éviter la politisation et la politique du deux poids deux mesures», a-t-il ajouté.
«La position de la Chine a toujours été que le dialogue et la négociation constituent la solution fondamentale à la crise ukrainienne», a déclaré Wang, dont les commentaires ont été faits peu avant que le président chinois Xi Jinping n'atterrisse à Moscou pour une visite d'État de trois jours.
«Les États-Unis doivent abandonner dépassée la doctrine Monroe, respecter réellement et pleinement le droit des autres pays à mener une politique étrangère indépendante et cesser de s'ingérer dans les affaires souveraines des autres pays» a martelé le responsable chinois.
Les pays doivent travailler ensemble pour s'assurer que plus jamais la souveraineté d'un pays ne sera violée sur la base de mensonges et d'allégations sans fondement, et que plus jamais un pays ne sera brimé et privé de son droit au développement, assure Wang Wenbin.
Et d'ajouter : «La décision de lancer la guerre en Irak découle de la poursuite par les États-Unis de leur agenda géopolitique et a permis au monde entier de voir la vérité sur l'hégémonie américaine et ses énormes dangers».
Dans une rare annonce publique vendredi, le tribunal de La Haye a émis un mandat d'arrêt contre M. Poutine pour ce qu'il a déterminé être la «responsabilité pénale individuelle» du dirigeant russe de 70 ans dans le transfert illégal d'enfants de l'Ukraine vers la Russie, un crime de guerre.