Après avoir complètement disparu des radars au lendemain de la mutinerie avortée du groupe paramilitaire russe Wagner contre Poutine, le général d'armée Sergei Surovikin, ancien commandant du groupe de troupes russes en Ukraine et présumé agent de liaison entre Wagner et le ministère de la défense russe, a refait surface en Algérie.
Quoi de plus normal pour un régime militaire sanguinaire qui a saigné femmes et enfants durant plus d'une décennie, de faire appel aux services du boucher de Syrie et de Tchétchénie qui a massacré de centaines de milliers de musulmans.
Le général russe déchu, Sergei Surovikin, est apparu dans une photo, ce jeudi 14 septembre, en Algérie. Le cliché volé a été posté pour la première fois sur Telgram par un blogueur russe, Sergei Kolyasnikov, rapporte la Pravda. On le voit assis dans le hall où se déroule un événement officiel.
«Sergei Surovikin est déjà au travail, bien qu'il n'ait pas encore de poste officiel. La photo n'est clairement pas russe, les enquêteurs comprendront», a écrit le blogueur dans la légende.
Kolyasnikov a déclaré par la suite que le général Surovikin avait effectivement participé à un événement officiel en dehors de la Russie. Le général Surovikin reste à la disposition du ministère russe de la défense, même si sa fiche a été retirée du site web du ministère.
«S'ils décident de licencier Surovikin, il pourra facilement trouver un emploi. Certaines structures sérieuses aimeraient le voir travailler pour elles. Cependant, c'était un ordre personnel du commandant en chef suprême de maintenir Surovikin en service. Pour quelle raison ? Nous le saurons peut-être», a déclaré le blogueur.
Anton Gerashchenko, conseiller du ministre de l'Intérieur ukrainien a écrit sur X que le général Surovikin n'aurait pas été limogé de l'armée mais aurait été transféré à la Direction Afrique.
Quand les sanguinaires s'assemblent
Selon des sources non officielles, la réunion du général Surovikin avec les dirigeants militaires de la junte en Algérie serait liée aux récents coups d'État militaires au Niger et au Gabon, qui ont entraîné le renversement de dirigeants pro-français.
Le chef d’état-major algérien Saïd Chengriha, un des visages sanguinaires de la guerre civile entre les groupes islamistes et le régime militaire à partir de 1992, a placé l'Algérie dans une position explosive.
Ce marchand de guerre et de malheur, n'a qu'une obsession, faire plonger toute la région dans le chaos. Il n'a aucun intérêt à réussir le développement et l'épanouissement de l'Algérie ni à promouvoir la paix et la stabilité de la région.
Bien au contraire, plus il y a de conflits, plus il y a de la détresse et du chaos, plus il peut se faire valoir auprès des prédateurs et proposer ses services d'oppresseur et de tueur.
Il n'est absolument rien d'étonnant de voir les sanguinaires d'Alger, faire appel à Surovikin, surnommé «général Armageddon» pour sa campagne militaire brutale en Syrie et en Tchétchénie.
L’ONG Human Rights Watch l’a accusé en 2020 d’être responsable d’attaques sur des zones résidentielles, des écoles et des hôpitaux.
Son nom est associé à toutes les traitrises au sein de l'armée russe. En 1991, il a pris part à la tentative échouée de coup d’État, qui a signé l’arrêt de mort de l’URSS. Les troupes sous son commandement eurent tué trois manifestants prodémocratie.
Cet été, il a été le principal allié du groupe paramilitaire Wagner qui a tenté une mutinerie, réclamant la tête du ministre Sergueï Choïgou et du chef d’état-major, Valéri Guérassimov.
Rien de bon ne peut émaner de l'association entre sanguinaires. Le régime voyou algérien constitue une grave menace pour l'Afrique, le monde arabe et l'Europe.