L'ancien président Donald Trump est inéligible pour exercer de nouveau une fonction officielle, a statué, ce mardi, la Cour Suprême du Colorado, acceptant l'argument selon lequel le 14ème Amendement le disqualifie dans une décision explosive qui pourrait bouleverser l'élection de 2024.
Dans un jugement ordonnant au secrétaire d'État du Colorado d'exclure Donald Trump du vote primaire républicain de l'État, les juges ont infirmé la décision d'un juge de district de Denver le mois dernier selon laquelle la Section 3 du 14ème Amendement — qui disqualifie les personnes ayant participé à une insurrection contre la Constitution après avoir prêté serment de la soutenir pour occuper une fonction officielle — ne s'appliquait pas à la présidence.
Ils ont validé les autres constatations essentielles du juge de district, à savoir que les agissements de Trump avant et lors du 6 janvier 2021 s'apparentaient à une implication dans une insurrection, et que les cours de justice possédaient la compétence pour mettre en œuvre la Section 3 à l'encontre d'un individu non expressément désigné par le Congrès, précise le New York Times.
Trump devrait faire appel à la Cour Suprême des États-Unis. La décision de mardi ne s'applique qu'au Colorado, mais si la Cour Suprême devait la confirmer, il pourrait être disqualifié dans d'autres états.
La Cour Suprême du Colorado a suspendu sa décision jusqu'au 4 janvier 2024, pour laisser le temps aux procédures d'appels.
Un sondage révèle une large désapprobation à l'égard de Biden sur la question de Gaza et une faible marge de manœuvre pour changer de cap
Dans l'ensemble, les électeurs inscrits disent préférer Trump à Biden pour l'élection présidentielle de l'année prochaine par deux points de pourcentage, 46 % contre 44 %. La cote de popularité du président est tombée à 37 %, soit deux points de moins qu'en juillet.
Les électeurs désapprouvent largement la manière dont le président Biden gère le conflit sanglant entre Israéliens et Palestiniens, selon un sondage du New York Times/Siena College, les jeunes Américains étant beaucoup plus critiques que les électeurs plus âgés à la fois envers la conduite d'Israël et la réponse de l'administration à la guerre à Gaza.
Les électeurs américains envoient également des signaux nettement mitigés sur la direction que la politique américaine devrait prendre alors que la guerre à Gaza entre dans son troisième mois, avec les Israéliens encore sous le choc de l'attaque terroriste du 7 octobre, des milliers de morts palestiniens à Gaza et l'administration Biden essayant de faire pression sur Israël pour qu'il réduise sa campagne militaire. Presque autant d'Américains veulent qu'Israël continue sa campagne militaire que ceux qui veulent qu'elle s'arrête maintenant pour éviter d'autres victimes civiles.
Cette division semble laisser le président avec peu d'options politiquement acceptables.
