La France est-elle derrière l’ouverture du bureau de séparatistes du Rif à Alger ?

Le politologue Dr Abderrahim El Manar Esslimi, s'appuyant sur des informations authentifiées, révèle que la France serait à l'origine de l'idée de création d'un bureau de représentation du Rif. «Les renseignements français ont conçu le plan, et les barbouzes de Djebbar M’henna l'ont exécuté à Alger» indique-t-il. Plus alarmant encore, la France envisagerait d'engager un conflit avec le Maroc en se servant de l'Algérie comme proxy, dans le dessein de détourner l'attention du Maroc de son développement.

La convergence des intérêts français et algériens s'est accentuée à la suite de l'évolution de la dynamique régionale, notamment après que les nations du Sahel ont revu leurs alliances, en chassant les français et en tournant le dos aux algériens. Parallèlement, l'ascension du Maroc en tant que leader continental et régional dans les domaines économiques, de co-développement Sud-Sud, ainsi que dans les sphères de la sécurité et de la coopération militaire avec les États-Unis et Israël, a marqué un tournant significatif.

Cependant, une certaine perception d'arrogance et de condescendance attribuée à la politique française sous l'ère de la Macronie et l'avilissement de la gouvernance en Algérie ont amené ces deux pays à rejeter la main tendue du Roi Mohammed VI et à tourner le dos aux initiatives d'apaisement proposées par le Maroc, favorisant à la place une approche plus coercitive et des manœuvres d'ingérence.

Premier acte de la France pour instrumentaliser la junte militaire algérienne aux abois, a été de réhabiliter le général Djebbar Mehenna. Cet ancien directeur de la sécurité militaire a été jeté en prison par le général Ahmed Gaïd Salah, après la chute du régime Bouteflika suite à la crise politique ayant secoué l’Algérie depuis 2019. Il était accusé « d’enrichissement illégal » et « abus de pouvoir », entre autres.

Par cette décision, Macron s'est ainsi assuré la loyauté à vie du général Mehenna, le chargeant de renforcer les fondations pour un renouveau des relations franco-algériennes, lesquelles avaient été fortement déstabilisées, au point de la rupture, après les bouleversements politiques en Algérie liés au mouvement populaire Hirak.

Une fois réinstallé à la tête des renseignements extérieurs, le général Djebbar Mehenna, a effectué pas moins de dix (10) déplacements en France depuis 2022, indique Dr Abderrahim El Manar Esslimi.

Le journal Mondafrique avait révélé à son tour que le double agent algérien avait séjourné de longues semaines à Paris, pour des réunions de travail sur des sujets secrets et très sensibles.

«Mehenna a livré à la France, tout le réseau russe au sein de l'armée algérienne avant de mettre en application les plans de déstabilisation contre les pays du Sahel et le Maroc», affirme Esslimi.

Ces développements ont été accompagnés par des actions visant à affaiblir la position marocaine sur la scène internationale, notamment par le soutien à des voix d'opposition basées en Europe.

« Le plan français a commencé à être mis en œuvre il y a des mois, en poussant les renseignements algériens à recruter et financer un groupe d'«opposants» Marocains d'Europe » indique le politologue marocain.

En parallèle, des campagnes visant à discréditer et salir l'image du Maroc ont été mené par l'Élysée lui-même, à l'image de la mission confiée par Macron à son conseiller politique et l'amant de son confident. En effet, Stéphane Séjourné, alors eurodéputé et chef du groupe parlementaire Renew avait oeuvrer contre vents et marées pour faire passer une résolution européenne à l’encontre du Maroc.

La décision de Macron d'élever au poste de ministre des Affaires étrangères ce même Séjourné, souligne la mauvaise foie du pRésident français et une stratégie de tension délibérée vis-à-vis du Maroc.

«La France a choisi le bon moment pour annoncer l'ouverture du bureau de représentation du Rif depuis l'Algérie», précise El Manar Esslimi.

A travers un ballet incessant de visites d'hommes politiques et responsables français au Maroc et une communication dans le sens du poil, la France ne faisait que mettre en oeuvre son plan machiavélique.

Toutefois, le magistral cour de diplomatie donné par Nasser Bourita au «petit» Séjourné lors de sa visite au Maroc a convaincu Macron que le Royaume du Maroc restait ferme sur ses principes, notamment la reconnaissance officielle et directe de sa souveraineté sur le Sahara.

Dés le retour de Séjourné en France, le feu vert a été donné par la Macronie à la junte militaire algérienne pour mettre en oeuvre une pratique coloniale, à savoir la création d'une organisation séparatiste et de la loger sur le sol algérien.

« Nous avons un voisin, qui n'est autre qu'un État fonctionnel qui exécute des plans coloniaux de la France contre le Maroc et l'Afrique» se désole El Manar Esslimi.

Et d'ajouter : «Ce qui est grave, c'est que la France planifie depuis des semaines de pousser le régime militaire algérien à la guerre contre le Maroc».

Intelligence analyst. Reputation and influence Strategist
20 années d’expérience professionnelle au Maroc / Spécialisé dans l’accompagnement des organisations dans la mise en place de stratégies de communication d’influence.

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