Josh Paul, ancien directeur au Bureau des affaires politico-militaires du Département d’État américain, lance «A New Policy», une initiative pour aborder autrement la question israélo-palestinienne aux États-Unis.
A New Policy n’est pas seulement une réponse à une politique étrangère jugée injuste ; elle s’inscrit dans un contexte de contestation morale et géopolitique plus large. Paul a quitté son poste en 2023 pour protester contre la livraison accélérée d’armes américaines à Israël, décision qu’il considère comme destructive, injuste et contraire aux valeurs américaines .
A New Policy est une tentative audacieuse de Josh Paul, ancien directeur au Bureau des affaires politico-militaires du Département d’État américain, pour contrer ce qu’il décrit comme un soutien aveugle aux actions militaires israéliennes, qui aggrave la situation en Palestine et compromet les perspectives de paix durable.
Paul a dénoncé l’absence de débat interne au Département d’État concernant ces transferts d’armes, affirmant que les voix critiques étaient systématiquement étouffées. Il a souligné que les décisions américaines concernant le conflit israélo-palestinien ne sont pas guidées par une volonté de justice, mais par des intérêts politiques et économiques qui négligent les droits des Palestiniens, tout en alimentant un cycle de violence sans issue.
Le lancement de A New Policy symbolise donc une nouvelle approche. Paul, aux côtés de personnalités respectées comme l’ancien ambassadeur Robert Ford et l'entrepreneure et leader d’opinion Jaleh Bisharat, souhaite transformer les incitations économiques et politiques qui dictent les décisions des élus américains. Il s’agit de redonner du sens à une diplomatie étrangère cohérente avec les valeurs américaines. Cette initiative vise à restructurer le processus décisionnel autour de la politique américaine au Moyen-Orient, en s’assurant que les voix des électeurs et les principes moraux guident la stratégie, et non des intérêts partisans ou économiques .
La démission de Paul reflète un ras-le-bol croissant au sein même du gouvernement américain. Comme il l’a expliqué dans une lettre devenue virale, il ne pouvait plus soutenir une politique qui favorisait l’escalade du conflit et l’expansion de l’aide militaire sans remise en question des conséquences humanitaires et politiques à long terme. Cette critique n’est pas un rejet de la légitimité d’Israël à se défendre, mais un appel à une approche plus équilibrée, qui prenne en compte les droits des Palestiniens à la vie et à la sécurité .
Paul a également exprimé l’idée que A New Policy pourrait être le début d’un mouvement plus vaste, capable de transcender les clivages partisans et de rassembler des Américains de tous horizons qui réclament une politique étrangère plus éthique. Cette vision va au-delà du conflit israélo-palestinien, appelant à une refonte des structures géopolitiques qui ont longtemps dicté la diplomatie américaine. Si les États-Unis parviennent à libérer leurs décisions de l’influence de puissants lobbies, cela pourrait ouvrir la voie à une politique plus juste et humaniste sur la scène internationale .
Ainsi, A New Policy s’inscrit dans une démarche de réforme fondamentale, visant à aligner les actes des États-Unis sur ses principes et à offrir une solution plus équilibrée au conflit israélo-palestinien. Si cette initiative réussit, elle pourrait redéfinir le rôle des États-Unis au Moyen-Orient et leur permettre de devenir de véritables artisans de paix.