Combats au Soudan : Plus de 180 personnes tuées, selon l’envoyé de l’ONU

Selon Volker Perthes, envoyé des Nations unies au Soudan, le nombre de civils tués par les combats s'est élevé à au moins 180 lundi, et plus de 1 800 civils et combattants ont été blessés. Les affrontements ayant été signalés dans l'ensemble de ce vaste pays, le bilan exact n'est pas clair.

Les forces des généraux rivaux qui se disputent le contrôle du Soudan se sont affrontées pour la troisième journée dans la capitale et dans d'autres régions du nord-est de l'Afrique, laissant des millions d'habitants terrés chez eux tandis que les médecins et les hôpitaux, eux-mêmes attaqués, luttaient pour faire face à l'augmentation du nombre de victimes.

Plus de 180 personnes ont été tuées et 1 800 autres blessées au cours de trois jours de combats entre factions rivales au Soudan, a déclaré lundi le représentant spécial des Nations Unies dans ce pays.

«La situation est très floue, il est donc très difficile de dire où se situe l'équilibre», a ajouté Volker Perthes à propos des violences entre l'armée et les forces paramilitaires dirigées par des généraux rivaux.

L'ambassadeur de l'Union européenne au Soudan agressé

L'ambassadeur de l'Union européenne au Soudan, Aidan O'Hara, a été agressé dans sa résidence à Khartoum lundi après-midi, a déclaré le chef de la diplomatie de l'UE, Josep Borrell Fontelles, sur Twitter. L'identité de l'agresseur n'a pas été précisée dans l'immédiat, mais une porte-parole de l'Union européenne a indiqué dans un message texte que l'ambassadeur se portait "bien". Elle n'a pas donné plus de détails dans l'immédiat.

Les civils meurtris par les explosions qui secouent la capitale

Les combats ont laissé un grand nombre des cinq millions d'habitants de la capitale, Khartoum, bloqués chez eux, sans électricité ni eau, alors qu'ils célèbrent les derniers jours du Ramadan, le mois sacré des musulmans au cours duquel beaucoup jeûnent quotidiennement de l'aube au crépuscule. Des installations médicales débordées ont été prises pour cible, notamment un grand centre médical au nord-est de Khartoum qui a été bombardé, évacué et fermé.

On ne sait toujours pas qui contrôle le pays, si tant est qu'il y en ait un. Les affrontements, qui ont éclaté samedi, ont opposé un groupe paramilitaire connu sous le nom de Forces de soutien rapide à l'armée soudanaise, une rivalité de longue date entre les deux principaux généraux du Soudan qui se disputent la domination.

Les habitants de Khartoum ont signalé la présence d'un plus grand nombre d'avions de chasse et d'hélicoptères autour de la ville à partir de lundi matin, signe d'une différence essentielle entre les deux camps : seule l'armée dispose d'avions de guerre.

Lundi, le chef du R.S.F., le lieutenant-général Mohamed Hamdan, a accusé son rival, le chef de l'armée, le général Abdel Fattah al-Burhan, de «bombarder les civils depuis les airs». L'armée soudanaise a déclaré dans un communiqué publié sur Facebook qu'elle "opérait dans le respect des règles du conflit et du droit humanitaire international".

De nombreux habitants de Khartoum sont restés bloqués chez eux, sans électricité ni eau, alors que les deux principaux généraux du pays s'affrontent pour la troisième journée afin de contrôler ce pays du nord-est de l'Afrique.


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