Arabie Saoudite/Israël : vers une normalisation des relations ?

La deuxième chaîne israélienne a, pour la première fois, accueilli un journaliste saoudien, Abdelhakim Al Hamid, directeur du Centre d'études sur le Moyen-Orient de Jeddah, pour commenter la grave crise diplomatique à laquelle fait face le Conseil de Coopération du Golfe. Cette sortie, loin d’être anodine, exprime la volonté de l’Arabie saoudite de s’ouvrir sur son environnement à l’horizon de 2030, et intervient à un contexte régional crucial, quelques jours seulement après l’inauguration à Ryadh du Centre international de la lutte contre la pensée extrémiste #GCCEI, une sorte de PC opérationnel mondial qui allie techniques digitales, cyber-guerre et veille sensible en vue de la prise rapide de décision politiques à Washington et dans certaines capitales arabes.


En réponse à une question du présentateur israélien au sujet de l’objectif recherché par la rupture des relations diplomatique avec le Qatar, l’invité saoudien a expliqué que cette décision fait partie d'un plan politique adopté par l'Arabie Saoudite, les Emirats Arabes Unis et l’Egypte, surtout après le sommet de Ryadh, auquel a participé le président américain Donald Trump, selon lequel «il n’y a pas de place dans ces pays pour les groupes terroristes qui utilisent la religion pour atteindre des intérêts politiques, comme le Hamas et le Jihad islamique palestinien.»

Il a souligné que ces pays ont pris la décision de s’orienter vers la paix, et de parvenir à celle-ci au Moyen-Orient. «La première étape vers cet objectif est d’assécher les sources de financement du terrorisme (…) Il n'y aura de place pour aucun groupe extrémiste que ça soit les Frères musulmans ou tout autre groupe religieux, qui utiliserait la religion pour atteindre des intérêts politiques ou contribue à la propagation de la pensée extrémiste, au nom de la religion ou au nom de la résistance ou au nom du djihad.»

Pour Abdelhakim Al Hamid, «la balle est dans le camp du Qatar (…) et Doha va certainement recourir aux États-Unis ou à l'Union soviétique [sic] pour une médiation, mais aussi bien Washington que Moscou, s’il veulent aider le Qatar, ne le feront que si Doha se débarrasse de son soutien au terrorisme et aux groupes qui prônent la violence.»
«Il est temps de construire un nouveau Moyen-Orient fondé sur la paix, l'amour et la coexistence et le rejet de la haine (…) La violence et la culture de l'extrémisme n’apporteront au Moyen-Orient que davantage de pertes» a-t-il conclu.

LE1.

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