L’ambassade du Royaume à Accra a refusé de renouveler le visa d’entrée au Maroc au vice-président du Conseil national du patronat au Togo chargé du Commerce et du secteur informel, Yiva Badohu. Pour d’obscures considérations «administratives», il s’est vu notifier une fin de non recevoir et un délai de sept jours pour récupérer le fameux sésame.
L’homme d’affaires togolais, patron, entre autres, du géant de l’agroalimentaire TOGO-FOOD, a présenté sa demande le 24 août dernier auprès des services consulaires relevant de l’ambassade du Maroc à Accra, au Ghana, dont dépend également le Togo. Yiva Badohu devait se rendre au Maroc pour une mission d’affaires.
Paradoxe de ce refus, c’est que Yiva Badohu, qui se trouve également être le vice-président de la Chambre de commerce et d’industrie du Togo, n’est pas à sa première visite au Maroc. En juin 2015, ce proche du président de la République, Faure Gnassingbe, faisait partie de la délégation ministérielle togolaise conduite par le ministre des affaires étrangères de son pays qui s’est rendue en visite officielle au Maroc pour développer les relations économiques entre les deux pays.
Pis, au mois d’avril 2017, Yiva Badohu, Franc-maçon et responsable des relations extérieures au sein de Grande Loge nationale togolaise, a bénéficié d’un visa marocain de trois mois à entrées multiples.
Il y a moins d’un mois, le ministre des Affaires étrangères et de la coopération internationale, Nasser Bourita, réunissait les consuls généraux du Maroc à travers le monde auxquels il a rappelé les directives royales énoncées dans le discours du Trône qui a mis le doigt sur les carences de l’administration laquelle «souffre d’une faible gouvernance et d’une productivité insuffisante». Lors de cette réunion, Nasser Bourita a appelé les services consulaires à fournir des réponses rapides aux requêtes des citoyens et, surtout, à mettre fin aux dysfonctionnements qu’ils connaissent.
D’autre part, un projet de décret est actuellement à l’étude au Secrétariat général du gouvernement visant à réduire la durée des congés annuels dont bénéficie le personnel des affaires étrangères pour le ramener de 45 à 22 jours ouvrables et ce dans le but de mieux rationaliser le rapport entre le temps réel travaillé par l’agent consulaire et sa productivité tangible au service du citoyen.