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Nous vivons le moment le plus dangereux depuis la fin de la Guerre froide

Dans un monde en proie à des tensions croissantes, le journaliste de CNN Fareed Zakaria tire la sonnette d'alarme. Selon lui, nous traversons actuellement la période la plus périlleuse sur la scène internationale depuis la chute du Mur de Berlin. Du Moyen-Orient en ébullition à l'Europe secouée par la guerre en Ukraine, en passant par une Asie au bord du précipice, trois foyers de crise majeurs menacent de faire basculer l'équilibre mondial. Ces conflits, loin d'être isolés, s'entremêlent dangereusement, dessinant les contours d'un nouvel ordre international instable. Face à cette situation explosive, où des puissances que l'auteur qualifie de «révisionnistes» coordonnent leurs efforts pour défier le statu quo, les États-Unis et leurs alliés se trouvent confrontés à un défi diplomatique et stratégique d'une ampleur inédite. Plongée au cœur d'une analyse géopolitique alarmante qui nous invite à repenser les paradigmes de la sécurité mondiale.

Fareed Zakaria éditorialiste, auteur et commentateur politique américain, l’une des voix les plus influentes dans le domaine de la politique étrangère et des relations internationales aux États-unis, lance la pavé dans la marre à quelques semaines des élections américaines : «Nous vivons le moment le plus dangereux depuis la fin de la Guerre froide».

Instabilité croissante à travers le monde

Zakaria identifie trois grandes arènes où l’ordre international établi est actuellement remis en cause : le Moyen-Orient, l’Europe et l’Asie. Chacune de ces régions présente une menace unique mais interconnectée, ce qui, collectivement, souligne la précarité du moment actuel.

1. Le Moyen-Orient – Un équilibre fragile

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Le Moyen-Orient, depuis longtemps un foyer de tensions géopolitiques, connaît aujourd’hui une intensification de son instabilité, exacerbée par l’attaque du 7 octobre perpétrée par le Hamas. Zakaria explique que cette région est le théâtre d’une lutte entre l’Iran et les alliés américains, notamment Israël et certains États du Golfe. Ce qui rend cette situation particulièrement dangereuse, c’est l’utilisation par l’Iran de moyens asymétriques, soutenant des groupes militants tels que le Hezbollah, le Hamas et d’autres milices en Irak et en Syrie. Ces alliances maintiennent la région dans un état de tension constant, perturbant le commerce et augmentant les risques de conflit généralisé. Les répercussions économiques sont déjà visibles, avec des routes maritimes détournées et la pression croissante sur les prix du pétrole en cas d’attaques supplémentaires sur les infrastructures saoudiennes.

2. L’Europe – La tentative de redéfinition des frontières par la Russie

Le deuxième théâtre majeur d’instabilité est l’Europe, où l’invasion de l’Ukraine par la Russie représente la plus grande menace pour le système de sécurité dirigé par l’Occident depuis la Seconde Guerre mondiale. L'éditorialiste américain estime que l’agression de Poutine, bien que brutale et explicite, fait partie d’une stratégie plus large visant à défier l’ordre mondial dominé par les États-Unis, avec la possibilité de récupérer des territoires non seulement en Ukraine, mais aussi en Géorgie, en Moldavie et peut-être même dans les États baltes membres de l’OTAN. Les fondations mêmes de la sécurité européenne, établies après la Seconde Guerre mondiale et consolidées après la chute de l’Union soviétique, sont aujourd’hui fragilisées. Une victoire russe encouragerait d’autres puissances que l'auteur qualifie de «révisionnistes» à suivre cet exemple, affaiblissant ainsi la stabilité dont jouit l’Europe depuis des décennies.

3. L’Asie – Une menace croissante mais sous-estimée

En Asie, Fareed Zakaria met en lumière une menace croissante souvent ignorée : l’escalade nucléaire dans la péninsule coréenne et l’assertivité grandissante de la Chine. La Corée du Nord, sous la direction de Kim Jong Un, a adopté une posture plus belliciste depuis l’échec du sommet avec Donald Trump. Les récentes déclarations de Kim, notamment l’abandon de la réunification avec la Corée du Sud, laissent entrevoir une possibilité accrue de conflit renouvelé dans la région. Pendant ce temps, les actions de la Chine, en particulier autour de Taïwan et en mer de Chine méridionale, montrent sa volonté de rivaliser, voire de remplacer les États-Unis comme puissance dominante dans la région.

Quid d’Israël et de Netanyahu ?

Netanyahu persiste dans son refus obstiné de tout cessez-le-feu, malgré les appels répétés de l’administration Biden, de l’ONU et de la communauté internationale, alimentant ainsi les braises d’une crise déjà explosive au Moyen-Orient et dans le monde. Les offensives meurtrières à Gaza, qui ont fait des milliers de victimes civiles, et l’attaque contre les Casques bleus au Liban ne font qu’attiser davantage les tensions. Pourtant, Fareed Zakaria choisit de taire cette responsabilité israélienne, concentrant son analyse sur les “puissances révisionnistes”. Certes, l’Iran représente une menace pour la stabilité de notre région et en premier lieur celle des nations sunnites, mais en occultant les choix controversés d’Israël et de son gouvernement extrémiste, la figure de proue de CNN passe sous silence un levier central du chaos actuel.

Intelligence analyst. Reputation and influence Strategist
20 années d’expérience professionnelle au Maroc / Spécialisé dans l’accompagnement des organisations dans la mise en place de stratégies de communication d’influence.

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