À l’occasion du 69e anniversaire de sa création, la Direction Générale de la Sûreté Nationale (DGSN), en synergie avec la DGST, a orchestré à El Jadida une célébration d’une envergure exceptionnelle. Loin de se limiter à une commémoration protocolaire, l’événement a pris les allures d’un manifeste public pour une sécurité moderne, intégrée, enracinée et tournée vers l’avenir.
69 ans après sa création, la DGSN n’a pas seulement célébré son histoire : elle a donné à voir l’avenir. À El Jadida, dans l’écrin symbolique du parc des expositions Mohammed VI, s’est tenue la 6ᵉ édition des Journées Portes Ouvertes de la Sûreté Nationale (JPO), qui a coïncidé cette année avec une célébration mémorable de l’institution.
L’État uni derrière son appareil sécuritaire
Présidée par M. Abdellatif Hammouchi et le ministre de l’Intérieur Abdelouafi Laftit, la cérémonie inaugurale, marquée par la présence du secrétaire général d’INTERPOL et de plusieurs délégations sécuritaires étrangères, a aussi été un moment de cohésion nationale. Des institutions clés — Gendarmerie Royale, Conseil Supérieur du Pouvoir Judiciaire, Cour des Comptes, DGED — ont témoigné de leur solidarité avec le pôle DGSN/DGST, dans une mise en scène sobre et solennelle d’un État résolument sécurisé, moderne et souverain.

Une scénographie impressionnante : du cheval aux drones
Organisées sur le site emblématique de la Semaine du Cheval, les festivités ont combiné tradition équestre et innovations sécuritaires, autour d’une série de démonstrations spectaculaires :
- Techniques de défense personnelle et arts martiaux,
- Exercice tactique de la force spéciale relevant de la DGST,
- Simulations de protection rapprochée et opérations motorisées,
- Parade de police montée dédiée à la sécurité touristique,
- Présentation des brigades cynophiles,
- Défilé militaire et harmonie musicale
Un hommage appuyé a également été rendu à la force spéciale de la DGST, au Bureau Central d’Intervention (BCI) et aux unités motocyclistes, dans une chorégraphie impressionnante mêlant maîtrise, discipline et innovation.
Ces tableaux vivants ont permis de rendre visible l’excellence opérationnelle des forces de sécurité marocaines, tout en ancrant leur rôle dans l’imaginaire collectif.






Une doctrine renouvelée : technologie, proximité, humanité
Le pôle DGSN/DGST a franchi un nouveau cap dans l’ouverture au public. Les Journées Portes Ouvertes ont attiré des milliers de visiteurs, notamment des familles, des femmes, des enfants et des jeunes. Pour nombre de Marocains, cette ambiance festive et inclusive rappelle les grandes célébrations nationales que les administrations organisaient à l’époque fondatrice de feu roi Hassan II.
Le changement est profond. Un film projeté lors des célébrations a retracé l’évolution des patrouilles de police, jusqu’à l’introduction récente de la patrouille «Amane», une innovation fondée sur l’usage de l’intelligence artificielle. Une illustration parfaite du nouveau cap stratégique : la sécurité intelligente.






Autres temps forts :
- Présentation du nouveau siège national de la DGSN, alliant prestige architectural et équipements de dernière génération.
- Focus sur la carte nationale d’identité numérique, véritable clé d’accès aux services publics connectés, portée jusque dans les zones les plus reculées grâce aux unités mobiles.
- Débat sur la sécurité des grands événements, avec comme cas d’école la 92e Assemblée Générale d’INTERPOL tenue à Marrakech.
- Réflexion sur la sécurité sportive, en perspective des défis que représentent la CAN et la Coupe du Monde 2030.
Modernité enracinée : le fil spirituel
Dans l’ensemble du dispositif, la dimension spirituelle n’a jamais été reléguée : elle s’est exprimée avec la pudeur propre aux grandes traditions. Une lecture du Coran par un agent de la Sûreté, la présence sobre mais symboliquement forte d’élèves d’écoles coraniques, ont apporté à la cérémonie une élévation intérieure, tissant un lien entre la mission sécuritaire et les fondements éthiques de la nation. Ce Maroc sécuritaire qui se construit allie avec justesse la rigueur technologique à la fidélité à ses racines spirituelles. Une modernité ancrée, non déracinée.


La diplomatie sécuritaire, signature silencieuse de Abdellatif Hammouchi
Discrète dans sa forme, mais résolument structurante dans ses effets, la diplomatie sécuritaire s’est imposée au fil des années comme l’un des leviers d’influence les plus efficaces du Royaume. À El Jadida, elle a trouvé une nouvelle expression tangible sous la direction d’Abdellatif Hammouchi. L’accueil officiel de cadres sécuritaires venus de la République centrafricaine, en formation au sein de l’Institut Royal de Police, illustre cette stratégie de rayonnement par le transfert de compétences et le partage de doctrine.
La présence remarquée du président d’Interpol, Ahmed Naser Al-Raisi, ainsi que celle de délégations de haut niveau venues de pays partenaires — France, Espagne, Chine, entre autres — conforte la place du Maroc comme interlocuteur incontournable dans les cercles de la sécurité internationale.
C’est dans ce contexte que M. Hammouchi s’est vu décerner le Wissam du Prince Naïf pour la sécurité arabe (1ʳᵉ classe), saluant son rôle dans la consolidation d’un espace de coopération sécuritaire arabe et international. Plus qu’une distinction honorifique, cette reconnaissance consacre une vision marocaine d’une sécurité ouverte, coopérative et souveraine, où l’autorité s’exerce avec maîtrise, et où le leadership s’affirme dans la continuité et le silence de l’action.
À El Jadida, la DGSN et la DGST n’ont pas seulement célébré un anniversaire. Elles ont mis en scène une transition profonde, incarnée et maîtrisée : celle d’un appareil sécuritaire marocain qui se veut ouvert, puissant, humain — et prêt pour les défis du siècle.