Lors de sa première sortie médiatique, après les séries d’évènements impliquant des jeunes manifestants, le Chef du gouvernement s’était présenté comme ouvert à l’idée d’un dialogue avec la GenZ. Quelques jours plus tard, il choisit pourtant un chemin opposé : celui de l’interdiction. Par une circulaire, le ministère de l’Éducation nationale a décidé de contraindre les élèves à demeurer dans l’enceinte de leurs établissements entre midi et 14h ainsi que durant les heures creuses.
Officiellement, la mesure vise à lutter contre l’abandon scolaire et à protéger les élèves les plus vulnérables. En réalité, elle trahit une angoisse politique : empêcher que les abords des lycées ne deviennent des foyers de contestation. Après tant de faux pas, un nouveau bad buzz touchant un proche d’Akhannouch dans le secteur sensible de l’éducation pourrait bien sonner comme le coup de grâce pour l’exécutif.
Ce choix n’est pas seulement administratif, il est symbolique. Plutôt que d’imaginer un programme national de dialogue, de citoyenneté active et d’éducation civique, l’exécutif préfère opposer des grilles et des consignes. Plutôt que d’offrir des mots, on érige des murs.
La peur plutôt que l’accompagnement
Cette circulaire illustre un gouvernement tétanisé par le mouvement GenZ. Préserver l’ordre est une nécessité, protéger les jeunes aussi. Mais toute mesure de discipline, pour être crédible, devrait s’accompagner d’un véritable accompagnement éducatif, civique et culturel.
C’est en formant des citoyens conscients et confiants que l’on prépare l’avenir du pays, non en multipliant les réflexes défensifs. Car l’Histoire retiendra toujours que la jeunesse, lorsqu’on l’écoute et qu’on l’élève, construit des nations. Lorsqu’on la craint, elle révèle les fragilités des politiques publiques