À dix jours des élections communales en Rhénanie-du-Nord–Westphalie (NRW), l’un des 16 États fédérés d’Allemagne, situé à l’ouest du pays, prévues le 14 septembre 2025, le parti d’extrême droite Alternative für Deutschland (AfD) fait face à une situation inhabituelle : sept de ses candidats sont décédés depuis leur désignation.
Le dernier cas concerne un homme de 80 ans. Selon la section locale de l’AfD, citée par Politico, il est mort des suites d’une longue maladie. Son décès entraîne une nouvelle réimpression des bulletins de vote dans la circonscription, obligeant les électeurs ayant déjà voté par correspondance à recommencer leur démarche.
Spéculations écartées par les autorités
Cette série de décès a suscité des interrogations et des rumeurs, mais les responsables de l’AfD comme les autorités régionales ont tenu à rassurer.
Le vice-président de l’AfD en NRW, Kay Gottschalk, a affirmé sur la chaîne WELT TV qu’il n’existait « aucune indication d’acte criminel ». Il a précisé que certains des défunts présentaient des antécédents médicaux, et que les cas seraient traités « avec sensibilité et rigueur ».
La police et le ministère de l’Intérieur du Land ont également confirmé qu’aucun élément ne laissait supposer un homicide.
D’après le porte-parole de la présidente de la commission électorale régionale, six autres décès ont été enregistrés. Là encore, il s’agit de morts naturelles.
Une campagne sous tension
Ces décès en série, bien que d’origine naturelle, compliquent la logistique électorale dans plusieurs communes, avec la réimpression des bulletins et la gestion des votes par correspondance. Ils interviennent aussi dans un climat politique tendu, marqué par la progression de l’AfD dans certains Länder et par des débats houleux sur l’avenir de l’extrême droite en Allemagne.