L’ancien président français Nicolas Sarkozy, condamné jeudi à cinq ans de prison pour association de malfaiteurs dans l’affaire du financement présumé libyen de sa campagne de 2007, a reçu un soutien public et appuyé de son épouse, l’ex-top model et chanteuse Carla Bruni.
« Love is the answer » (« L’amour est la réponse »), a-t-elle écrit sur Instagram, assortissant son message du mot-clé hate will not win (« la haine ne l’emportera pas »).
La décision du tribunal correctionnel de Paris, plus sévère qu’attendu, marque une première dans l’histoire contemporaine de la Ve République : jamais un ancien chef d’État français n’avait été condamné à purger une peine de prison ferme. Nicolas Sarkozy, âgé de 70 ans, a annoncé qu’il ferait appel. « S’ils veulent absolument que je dorme en prison, je dormirai en prison, mais la tête haute », a-t-il déclaré après le verdict.
Carla Bruni, soutien indéfectible
Âgée de 57 ans, Carla Bruni a été vue au côté de son mari lors de son allocution, avant de l’accompagner jusqu’à leur résidence du 16ᵉ arrondissement de Paris. Dans un geste symbolique, elle a saisi le micro d’un journaliste de Mediapart – média à l’origine de la révélation des documents libyens en 2013 – pour en jeter la bonnette rouge au sol.

Depuis leur mariage en 2008, à l’aube du mandat présidentiel de Nicolas Sarkozy, Carla Bruni s’est imposée comme une figure centrale du couple, mêlant glamour et engagement. Elle lui avait notamment dédié une chanson, Mon Raymond, où elle le décrit comme « un pirate à cravate » qui « ne renonce jamais ».
Une affaire qui poursuit Sarkozy depuis plus d’une décennie
L’affaire remonte à 2013, lorsque Mediapart avait publié une note attribuée aux services de renseignement libyens, évoquant un possible financement de la campagne présidentielle de 2007 par le régime de Mouammar Kadhafi. Depuis, l’ancien président, qui reste une figure respectée de la droite française et conseiller influent pour plusieurs responsables politiques, n’a cessé de clamer son innocence.
Malgré ses ennuis judiciaires à répétition, Nicolas Sarkozy conserve une aura particulière dans son camp. Le nouveau Premier ministre, Sébastien Lecornu, a d’ailleurs sollicité ses conseils peu après sa nomination ce mois-ci, preuve que l’ancien chef de l’État demeure une référence pour la droite française.