À peine 14 heures et 26 minutes après avoir dévoilé la composition de son équipe, Sébastien Lecornu a remis sa démission ce lundi matin à Emmanuel Macron, qui l’a aussitôt acceptée. Le Premier ministre le plus éphémère de la Ve République quitte Matignon sur fond de crise ouverte avec Les Républicains, pourtant alliés du chef de l’État dans le « socle commun ».
Le retour surprise de Bruno Le Maire et la faible représentation de la droite dans le nouvel exécutif ont provoqué la colère de Bruno Retailleau, reconduit à l’Intérieur, qui aurait explosé dimanche soir. Ce coup de sang a précipité la chute du gouvernement avant même sa déclaration de politique générale prévue mardi.
Dans une France désormais sans Premier ministre, les appels à la dissolution de l’Assemblée nationale se multiplient.
Pour Jordan Bardella (RN), « il ne peut y avoir de stabilité sans retour aux urnes ».
À gauche, Mathilde Panot (LFI) estime que « le compte à rebours est lancé » pour Emmanuel Macron lui-même.
Un vide politique inédit s’installe à Paris, et la Ve République retient son souffle.
Chronologie des faits
Date / Heure | Événement |
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5 octobre au soir | Sébastien Lecornu dévoile les premiers membres de son gouvernement. |
5 octobre, vers 21h22 | Bruno Retailleau (LR) critique publiquement la composition du gouvernement, jugeant qu’elle ne reflète pas la “rupture promise”. |
6 octobre matin | Départ de Lecornu vers l’Élysée, remise de la démission, acceptation par Macron. |
Ce qu’il faut retenir
– Le lundi 6 octobre 2025 au matin, Sébastien Lecornu a présenté sa démission à Emmanuel Macron, qui l’a immédiatement acceptée.
– Le désormais ex-Premier ministre avait passé près d’une heure à l’Élysée pour s’entretenir avec le Président.
– Moins d’un mois après sa nomination, il venait de dévoiler la première vague de son gouvernement.
– La composition ministérielle, loin de la “rupture” promise, suscitait la colère, notamment du parti Les Républicains. Le retour surprise de Bruno Le Maire au gouvernement a été la goutte d’eau pour certains.
– Dans ce contexte de crise politique, la perspective d’une dissolution de l’Assemblée nationale est rediscutée avec insistance.