Quatre jours après sa démission, Sébastien Lecornu a de nouveau été nommé Premier ministre par Emmanuel Macron, vendredi soir à 20 h 59. Un retour éclair qui illustre la gravité de la crise politique que traverse l’exécutif, à la veille d’un vote budgétaire décisif.
Sur son compte X, Sébastien Lecornu a déclaré accepter — « par devoir » — la mission qui lui a été confiée par le Président de la République, en s’engageant à « tout faire pour donner un budget à la France d’ici la fin de l’année et répondre aux problèmes de la vie quotidienne de nos compatriotes ».
Le président de la République, après avoir reçu dans l’après-midi les représentants des partis de l’« arc républicain » – à l’exclusion de la France insoumise et du Rassemblement national –, a tranché en faveur de son fidèle ministre, connu pour sa loyauté et son sens de la discipline.
Le nouveau locataire de Matignon s’est dit prêt à « tout faire pour donner un budget à la France » et à « mettre un terme à une crise politique qui exaspère les Français ». Mais l’équation parlementaire reste inchangée : une gauche vent debout, une droite divisée et un centre désorienté. Toute erreur pourrait précipiter une motion de censure — et avec elle, une dissolution que l’Élysée redoute plus que tout.