Le Massachusetts Institute of Technology (MIT), l’un des plus prestigieux établissements universitaires américains, a annoncé la fermeture de son Institute Community and Equity Office (ICEO), chargé de superviser les politiques de diversité, d’équité et d’inclusion (DEI), un acronyme peu connu du grand public mais devenu emblématique des initiatives dites « woke » dans les universités américaines.
Dans un message adressé à la communauté du MIT, la présidente Sally Kornbluth a précisé que cette fermeture, issue d’un processus de révision interne entamé il y a 18 mois, s’accompagnera d’une redistribution des programmes dans d’autres départements de l’université. Elle affirme que l’établissement entend « continuer à bâtir une communauté inclusive », mais désormais à une échelle plus locale.
Le MIT justifie cette décision par sa vocation à attirer les meilleurs talents, « quelles que soient leurs origines », affirmant que « le succès repose sur l’excellence, pas sur l’idéologie ». Une ligne qui épouse de plus en plus celle de l’administration Trump, qui a fait de la lutte contre les programmes « woke » une priorité de son second mandat.
Dans la foulée, plusieurs universités américaines se sont engagées à revoir ou démanteler leurs dispositifs DEI afin d’éviter des sanctions. Washington menace notamment de suspendre des financements fédéraux vitaux — notamment dans le domaine de la recherche médicale — aux établissements ne se conformant pas à cette nouvelle doctrine. Harvard, voisine du MIT, est en conflit ouvert avec le gouvernement, qui a gelé plusieurs milliards de dollars de subventions.
Le MIT figure par ailleurs sur une liste de 45 universités visées par une enquête du Département de l’Éducation pour des pratiques jugées « racialement exclusives ».