Gilets jaunes : l’ONU demande des comptes à la France pour usage excessif de la force

Les Gilets jaunes veulent durcir le ton face au gouvernement français. Ils appellent à un sit-in d’au moins trois jours à partir de ce vendredi soir dans un « acte décisif » pour le 17ème samedi consécutif de contestation, ou «au-delà si nécessaire » jusqu’à l’obtention « des revendications sociales, fiscales et climatiques ». Ce changement de la forme de contestation intervient alors que l’ONU a demandé à la France de diligenter une enquête sur «l’usage excessif de la force» lors de la dispersion des manifestations.

La Haut-commissaire de l’Onu aux droits de l’Homme, Michelle Bachelet, a expressément formulé cette demande le 6 mars dernier, ce qui lui a valu des tirs à boulets rouges dans la presse française. Devant le Conseil des droits de l’homme à Genève, Michelle Bachelet a encouragé le gouvernement français « à poursuivre le dialogue et demandons urgemment une enquête approfondie sur tous les cas rapportés d’usage excessif de la force». Certains journalistes français ont dénoncé une «manipulation politique» de la part de l’ONU. La proximité de Mme Bachelet à une époque avec les gouvernements chavistes au Venezuela a également été pointée du doigt.

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Des dessous politiques derrière cette sortie

En réaction à la sortie de Mme Bachelet, Benjamin Griveaux, porte-parole du gouvernement français, a exprimé son étonnement de voir la France se retrouver sur «une liste entre le Venezuela et Haïti». Il a ajouté que « le niveau d’inclusion économique et démocratique en France est, selon les standards de l’ONU, un des plus élevés au monde. Rappelons que vers la fin du mois dernier, le Commissariat aux droits de l’homme du Conseil de l’Europe avait pour sa part demandé à la France de «mieux respecter les droits de l’homme», «ne pas apporter de restrictions excessives à la liberté de réunion pacifique», et «suspendre l’usage du lanceur de balle de défense». Depuis le début du mouvement à la mi-novembre, l’Inspection générale de la Police nationale (IGPN) a reçu 162 plaintes de manifestants blessés par des tirs de lanceur de balle de défense (LBD), une arme qui suscite de vives controverses. Au début du mois de février, des experts indépendants des droits de l’homme de l’ONU ont estimé que « le droit de manifester en France a été restreint de manière disproportionnée lors des manifestations récentes des gilets jaunes ». Parmi ces armes « non-létales », il y a les grenades et les lanceurs de balles de défense (LBD).

Le lanceur de balles de défense sur la sellette

Violences GJ

Selon eux, plus de 1.700 personnes auraient été blessées à la suite des manifestations dans tout le pays​. Un chiffre à prendre avec des pincettes puisque d’après Laurent Nunez, Secrétaire d’État à l’Intérieur, il y a eu plus de 13.000 tirs de LBD depuis le début de la mobilisation des Gilets jaunes. Il a accusé des «casseurs» et des «agresseurs» de provoquer le recours à cette arme. «Chaque tir étant précisément enregistré, nous savons qu’il y a eu 13.095 tirs de LBD depuis le début du mouvement», a-t-il déclaré, ajoutant qu’au « total, depuis le début du mouvement dit des Gilets jaunes, on compte environ 2.200 blessés parmi les manifestants, et 83 enquêtes en cours à l’IGPN et à l’IGGN impliquant des faits concernant des tirs de LBD ». il a motivé le recours à cette arme par « la multiplication des situations où les forces de l’ordre se trouvent aux limites de la légitime défense». Les forces de l’ordre ont enregistré, selon lui, 1.500 blessés. Cela n’empêche pas plusieurs experts de manifester leurs craintes devant le projet de loi anticasseurs que veut faire adopter le gouvernement français sur les libertés individuelles en France. Le pays des libertés et des manifestations aurait-il amorcé une pente dangereuse ?

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