Reuters
Le gouvernement syrien s’apprête à signer jeudi un accord avec un consortium de quatre entreprises, visant à augmenter de 5 000 mégawatts la capacité de son réseau électrique national, aujourd’hui largement déficient après plus d’une décennie de conflit.
Selon une invitation médiatique émise par la société qatarie UCC Holding, la cérémonie de signature aura lieu au palais présidentiel syrien. Le projet, baptisé Syria Power Revival Initiative, devrait potentiellement doubler l’approvisionnement en électricité du pays, où le courant est actuellement disponible entre deux et trois heures par jour dans la majorité des régions.
L’entreprise UCC Concession Investments, filiale de UCC Holding, dirigera ce vaste chantier. Trois autres sociétés y sont également associées : Kalyon GES Enerji Yatirimlari, Cengiz Enerji (toutes deux basées en Turquie), ainsi que Power International USA.
Le projet vise à renforcer le réseau électrique syrien en misant sur deux leviers : le développement de turbines à gaz et la construction de centrales solaires. Aucune des entreprises impliquées n’a commenté publiquement les détails techniques ou financiers de l’accord à ce stade.
Depuis le renversement du président Bachar al-Assad en décembre dernier par les forces islamistes de Hayat Tahrir al-Sham, les livraisons de pétrole iranien vers la Syrie – vitales pour la production d’électricité – ont été interrompues, aggravant la crise énergétique du pays.
Dans l’attente de solutions structurelles, le Qatar fournit depuis mars du gaz naturel à la principale centrale électrique de Damas, dans le cadre d’un soutien temporaire.
Les Nations unies estiment que la reconstruction des infrastructures électriques syriennes nécessitera plusieurs milliards de dollars, après quatorze années de guerre ayant ravagé les installations du pays.