Le Maroc vient d’amorcer un tournant décisif dans son histoire territoriale. À la suite de l’appel royal à repenser en profondeur le modèle de développement des territoires et à mettre fin au spectre d’un Maroc à deux vitesses, le ministère de l’Intérieur s’est saisi de la mission avec une énergie nouvelle, presque militante. Portée par le leadership d’Abdelouafi Laftit et sous la coordination du Wali-directeur général des collectivités territoriales, Jelloul Samsseme, le Royaume s’apprête à lancer, dès la semaine prochaine, la nouvelle génération de programmes de développement territorial intégré.
Une initiative qui marque une rupture claire avec les approches descendantes du passé : désormais, ce sont les territoires eux-mêmes, avec leurs populations, leurs élus, leurs administrations et leurs forces vives, qui dessineront leurs trajectoires de développement.
Un ministère de l’Intérieur à la manœuvre du changement
Le ministère de l’Intérieur, rompu au pilotage des grands chantiers, fait aujourd’hui face à un défi d’une autre nature, plus complexe et plus sensible : celui de l’humain, du social et du lien territorial. Il s’agit de répondre à une demande sociale pressante, dans un contexte où la défiance vis-à-vis du politique s’est banalisée à travers le monde. Conformément aux hautes orientations du Roi Mohammed VI, il lui revient désormais de penser, coordonner et catalyser une nouvelle ère de politiques publiques locales.
Cette responsabilité est immense : agir dans l’urgence sociale tout en préparant la durabilité, maintenir la confiance du Souverain et regagner celle des citoyens.
Mais déjà, un signal fort se dégage : la même énergie qui a animé la mise en œuvre de la Stratégie nationale de mobilité urbaine se retrouve ici. Sous la conduite du ministère de l’Intérieur, cette stratégie a enclenché une véritable révolution silencieuse : mettre tout le territoire marocain au même standard de mobilité et faire du transport public un levier d’inclusion territoriale. Ce souffle réformateur s’étend désormais à la planification du développement dans son ensemble.
La clarté et la détermination d’un serviteur d’État
Au MAP Town Hall, forum de dialogue renouvelé de la MAP, Jelloul Samsseme a livré une intervention qui a marqué les esprits : clarté dans la vision, concision dans la parole, et conscience de la responsabilité. Loin des discours convenus, il a exposé avec une rigueur rare les principes de la nouvelle démarche : diagnostic territorial de proximité, concertation avec les acteurs locaux, et inclusion du citoyen comme centre de gravité de toute politique publique. Il a également souligné le caractère innovant de la démarche, une volonté explicite du Souverain.
Cette posture n’est pas anodine : elle traduit une nouvelle génération d’administrateurs, plus proches du terrain, plus à l’écoute, et surtout conscients que le Maroc de demain ne se construira pas sur des slogans, mais sur la précision, la transparence et la mesure.
Vers une équité territoriale vécue, non plus proclamée
Les concertations dans les 75 provinces du Royaume débuteront dès la semaine prochaine. Elles doivent permettre d’identifier les besoins réels, les attentes locales, et les leviers spécifiques de chaque territoire. Cette approche différenciée, inclusive et pragmatique pourrait bien constituer la clé de voûte du Maroc à une seule vitesse : celui qui refuse les fractures géographiques, sociales ou générationnelles.
En inscrivant cette dynamique dans la continuité des réformes royales, le ministère de l’Intérieur devient plus qu’un organe d’exécution : il devient l’ingénierie du futur territorial, garant de l’équilibre entre l’unité nationale et la diversité locale.
2026, année des preuves
L’année 2026 s’annonce comme un moment de vérité : celle du passage à l’action. Les Marocains attendent des résultats concrets : des centres de santé, des routes, des écoles, des zones d’activité, des emplois et des cadres de vie dignes. Le pari du ministère de l’Intérieur est audacieux : prouver, dans une conjoncture électorale mondiale marquée par la défiance et le désenchantement, que l’action publique peut encore inspirer confiance, que la parole royale trouve une traduction tangible dans le quotidien des citoyens.
Cette nouvelle génération de programmes territoriaux pourrait, si elle garde son cap et sa sincérité, devenir le socle d’un nouveau pacte de confiance entre l’État et les Marocains.
Le Maroc est à l’aube d’un cycle territorial nouveau : celui où l’administration, plutôt que d’imposer, orchestre ; où la politique de proximité redevient un acte d’écoute ; où la modernité de la gouvernance se mesure à sa capacité d’intégrer les territoires oubliés.
À travers l’énergie du ministère de l’Intérieur, la rigueur de ses cadres et la vision royale qui les guide, c’est l’idée d’un Maroc équitable, cohérent et confiant qui reprend souffle.
