Le Maroc ne cherche pas des boucs émissaires, il cherche la justesse : le cas Akdital

Ressortie ce mardi, une information datant de juin a suscité de vives interprétations : celle de la suspension temporaire de l’ouverture du complexe hospitalier Akdital à Rabat. Mais les faits sont têtus : la décision, antérieure aux drames d’Agadir et aux tensions sociales de l’automne, relevait de simples ajustements techniques. Sous la vigilance du wali Mohamed Yacoubi, figure de rigueur et de constance, l’État marocain prouve qu’il n’agit ni dans la colère ni dans la complaisance, il cherche la justesse, non le bouc émissaire.

Une information ancienne ravivée par le tumulte

Ce mardi, plusieurs médias ont remis en circulation une information datant du mois de juin 2025, évoquant la suspension temporaire de l’ouverture du complexe hospitalier Akdital de Rabat, situé dans le quartier de l’Agdal. Les faits sont pourtant clairs : le 13 juin, les autorités avaient délivré le certificat de conformité ouvrant la voie à la mise en service du site. L’exploitation a effectivement débuté le 17 juin, avant qu’une notification d’annulation ne soit émise le 20 juin, via la plateforme numérique Rokhas, afin de corriger quelques ajustements techniques mineurs.

Les remarques portaient sur des points de conformité, une optimisation d’espaces et la correction d’une surélévation d’escalier. Aucune faille structurelle, aucune mise en cause de la sécurité ou de la probité. Quelques semaines plus tard, les travaux correctifs étaient engagés et la procédure de mise en conformité relancée.

Pourquoi alors cette résurgence ? Parce qu’à la suite des événements tragiques d’Agadir, la tentation est grande d’y voir un signal politique, une réaction post-crise. Or, la chronologie dément cette lecture : bien avant les drames, l’administration faisait déjà son travail, dans le calme et la continuité.

Mohamed Yacoubi, la rigueur comme ligne de conduite

Au cœur de cette affaire, il y a une méthode, celle du Wali Mohamed Yacoubi, figure respectée de la haute administration, dont la réputation dépasse ses fonctions.

De Tanger à Rabat, son empreinte est celle d’un serviteur de l’État rigoureux, exigeant et profondément attaché à la règle. Là où le gouvernement et plusieurs exécutifs précédents ont échoué à imposer une culture de la redevabilité et du suivi, Mohamed Yacoubi, fidèle à sa tradition de contrôle territorial, agit souvent en silence, mais toujours dans l’intérêt supérieur du pays.

Il veille à ce que les mêmes standards s’appliquent à tous, qu’il s’agisse d’une entreprise publique, d’un investisseur étranger ou d’un groupe privé marocain comme Akdital.

Ce n’est pas un geste punitif : c’est un principe.

Un bâtiment non conforme, même après validation initiale, doit se mettre à niveau. Un permis n’est pas une faveur, c’est une responsabilité. Cette logique, discrète mais ferme, a permis à des villes comme Tanger ou Rabat de devenir des vitrines d’urbanisme maîtrisé et de gouvernance anticipatrice.

Dans le cas d’Akdital, il ne s’agissait pas de freiner un investissement, encore moins de s’opposer au secteur privé. Les ajustements exigés relèvent du détail technique. Mais c’est précisément dans le détail que se loge la crédibilité d’un État moderne.

Un partenariat public-privé sous haute exigence

L’épisode d’Akdital ne doit pas être lu comme un bras de fer entre administration et entreprise, mais comme la traduction concrète d’une philosophie royale : celle selon laquelle le partenariat public-privé (PPP) n’est viable que s’il repose sur la confiance, la transparence et la conformité.

Le Maroc, champion africain et arabe du doing business, a érigé l’investissement privé en moteur de développement. Contrairement à certains de ses voisins, l’Algérie ou l’Égypte, pour ne pas les citer, englués dans la centralisation et la défiance, le Royaume a su bâtir un climat d’affaires où l’entrepreneur est un acteur du progrès, non un adversaire de l’État.

L’inauguration récente par SM le Roi Mohammed VI du complexe aéronautique Safran à Nouaceur, entouré de jeunes ingénieurs marocains, tous des GenZ, illustre ce Maroc des cerveaux, ce Maroc de la compétence et de la confiance, un Maroc où le partenariat public-privé n’est pas seulement encouragé, mais plébiscité.

Des champions nationaux à encadrer, non à étouffer

L’affaire Akdital met aussi en lumière une question de fond : comment encadrer la montée en puissance de ces champions nationaux qui, dans la santé, l’éducation ou la recherche, complètent l’action publique et contribuent à la souveraineté nationale ?

Des réalisations comme Noor Ouarzazate dans l’énergie solaire, Tanger Med dans la logistique, Renault Tanger Med dans l’industrie automobile, El Guerdane dans l’irrigation agricole ou encore le dessalement d’Agadir témoignent de la maîtrise marocaine du partenariat public-privé.

Ces projets, fruits d’une alliance équilibrée entre puissance publique et capital d’initiative, ont forgé un modèle maroco-marocain singulier : ambitieux, structuré et reconnu à l’échelle du Sud global. Ils traduisent la conviction que le développement ne résulte pas de la confrontation entre l’État et l’entreprise, mais de leur juste articulation au service de l’intérêt national.

Leur contribution dépasse aussi la prestation de service : elles façonnent des écosystèmes de savoir, d’innovation et d’excellence, capables de retenir nos talents et d’en attirer d’autres. Le Maroc ne doit pas seulement former ses élites, il doit aussi leur offrir les conditions pour rester, innover et rayonner.

La rigueur comme boussole et la loi comme langage

Le groupe Akdital, premier réseau hospitalier privé du pays et deuxième en Afrique n’est pas ici en cause. Il est au contraire l’un des instruments du nouveau Maroc de la santé, aux côtés d’autres groupe en croissance, Oncorad ou Uman, de la Fondation Mohammed VI des Sciences de la Santé, de la UM6P, ou encore des CHU de dernière génération.

Mais être un champion national, c’est aussi accepter la rigueur des institutions.

Le modèle marocain du partenariat public-privé repose sur une double exigence : encourager le capital, encadrer l’exécution. C’est cette équation qui fait la force du Royaume, celle d’un pays capable de concilier ambition entrepreneuriale et respect des règles.

Quand le ministre de la Santé, M. Amine Tehraoui choisit le registre politique pour expliquer les défaillances de son système, le Wali Mohamed Yacoubi, lui, agit dans le registre institutionnel : il applique la loi, sans ostentation, mais avec la précision d’un État sûr de lui-même.

Ce contraste illustre deux manières d’aborder la réforme : par le discours ou par l’action. Le Maroc, fidèle aux hautes orientations de SM le Roi Mohammed VI, a tranché : la marche du progrès ne s’arrêtera pas. Les manifestations, les crises ou les maladresses ministérielles ne doivent pas entraver le mouvement d’un pays en transformation continue.

Dans cette équation, le rôle des acteurs privés est crucial, mais il doit s’inscrire dans une architecture claire où la reddition des comptes, la conformité et l’intérêt général demeurent la norme. C’est à cette condition que le Maroc pourra poursuivre sa trajectoire : celle d’une nation où la modernité économique ne s’oppose pas à la rigueur institutionnelle, mais s’en nourrit.

La marche du Royaume continue

Le Maroc avance, et il avance droit.
Ceux qui confondent fermeté et réaction passent à côté de l’essentiel : la stabilité marocaine ne se nourrit pas de coups de menton, mais de constance.
Dans cette affaire, l’administration n’a pas puni, elle a encadré.
Akdital n’a pas été sanctionné, il a été accompagné.
Et le pays, une fois encore, a démontré qu’il savait équilibrer l’autorité de l’État et la liberté d’entreprendre, dans un même mouvement, celui d’un Royaume en marche vers la qualité, la rigueur et la confiance.

Nawfal Laarabi
Nawfal Laarabi
Intelligence analyst. Reputation and influence Strategist 20 années d’expérience professionnelle au Maroc / Spécialisé dans l’accompagnement des organisations dans la mise en place de stratégies de communication d’influence.

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