À la veille du sommet décisif de l’OTAN prévu à La Haye, le secrétaire à la Défense des États-Unis, Pete Hegseth, a averti ce jeudi que les pays membres de l’Alliance ne devaient plus miser sur la seule puissance américaine pour leur défense.
« La paix par la force, oui. Mais pas la dépendance », a martelé Hegseth devant la presse à Bruxelles, appelant les alliés à investir davantage dans leurs propres capacités militaires. Il a rappelé que les États-Unis « ne peuvent pas et ne veulent pas être l’unique pilier de sécurité du continent ».
Alors que Donald Trump continue de semer le doute sur l’engagement de Washington envers l’Article 5, les ministres de la Défense réunis ce jeudi devraient entériner de nouveaux objectifs capacitaires, en amont d’un accord attendu sur un seuil de dépenses de défense porté à 5 % du PIB.
L’ambassadeur américain auprès de l’OTAN, Matthew Whitaker, a insisté pour sa part sur l’importance de l’Article 3, qui oblige chaque État membre à renforcer sa résilience interne : « L’engagement collectif suppose d’abord des efforts nationaux. »
Avec cette montée en pression, Washington cherche à pousser les Européens à accélérer leur autonomie stratégique – sans toutefois briser l’alliance transatlantique.