Les retraités de l’Armée algérienne réprimés dans le sang

Tout a commencé le 21 mai dernier. Des centaines de retraités de l’Armée algérienne (Armée nationale populaire, ANP), venus de plusieurs wilayas, avaient tenté de marcher de Boumerdès vers Alger pour réclamer une reconnaissance de leurs sacrifices, une revalorisation de leurs retraites, une prise charge notamment médicale et une indemnisation. Le mouvement avait été violemment réprimé et son leader Hassani Ammar, alias Ammar El-Biri, a été mis aux arrêts. Lundi, ces anciens militaires sont revenus à la charge pour réclamer leurs droits et demander la libération de leur camarade.


D’anciens militaires algériens, ayant servi dans ce que l’on appelle en Algérie la «décennie noire», en référence à la guerre civile qu’a connue le pays entre 1991 et 2002, sont sortis lundi manifester dans la ville de Sétif pour protester contre l’arrestation de leur chef de file et réclamer une révision de leur statut et une revalorisation de leurs conditions sociales.

Le mouvement a été violemment réprimé par les forces de sécurité qui ont usé des balles en caoutchouc et de bombes lacrymogènes pour disperser les protestataires. Plusieurs dizaines de blessés sont à déplorer.

Ce n’est pas la première fois que de tels incidents se produisent. En 2011, 2012 et 2014 des rappelés du service national et des retraités de l’APN ont régulièrement protesté afin d’alerter sur leur situation sociale et demander une prise en considération de leurs différentes doléances, parmi eux de nombreux blessés de guerre et des handicapés qui ont été laissés pour compte. Au lieu d’être décorés, ces vétérans sont molestés et arrêtés.

Ces anciens soldats avaient été rappelés entre 1995 et 1999 pour prêter main-forte aux forces de sécurité durant la guerre civile qui a fait 200 000 sans avoir obtenu aucune indemnité.

Ces anciens militaires estiment avoir été injustement traités et accusent le chef d’état-major de l’armée, le général Gaïd Salah, d’avoir trahi les promesses qu’il leur avaient faites.

On estime à quelque 60 000 anciens cadres militaires lésés, ou dans l’incapacité de travailler, ou amputés, ou atteints psychologiquement.

L’Algérie est secouée par une série de grèves et de manifestations quotidiennes à la fois sociales et politiques.

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