Selon les révélations du journaliste israélien Barak Ravid (Axios), l’invitation du Premier ministre Benjamin Netanyahu au sommet de Charm el-Cheikh n’a pas été planifiée à l’avance, mais décidée sur un coup de téléphone de Donald Trump au président égyptien Abdel Fattah al-Sissi, à la suite d’une conversation improvisée dans la voiture présidentielle entre Jérusalem et la Knesset.
C’est un épisode diplomatique aussi insolite que révélateur de la méthode Trump.
Selon des informations publiées par le journaliste israélien Barak Ravid sur Axios, la participation de Benjamin Netanyahu au sommet de Charm el-Cheikh aurait été décidée dans l’urgence, à la suite d’une initiative personnelle de Donald Trump, en visite officielle en Israël dans le cadre de son plan de paix pour Gaza.
D’après la reconstitution des faits, tout commence à bord de la “Beast”, la limousine présidentielle américaine, entre l’aéroport Ben-Gourion et la Knesset. Durant ce court trajet, Trump aurait demandé à Netanyahu pourquoi il ne participait pas au sommet égyptien. Le Premier ministre israélien lui aurait alors expliqué qu’il n’avait tout simplement pas été invité.
Quelques heures plus tôt, depuis Air Force One, Trump ignorait encore cette situation. Interrogé par Axios lors du vol, il avait indiqué que “les Égyptiens étaient responsables des invitations”, avant de comprendre qu’un malentendu diplomatique risquait de fragiliser la portée symbolique de son déplacement.
Selon un haut responsable américain cité par Axios, le président américain a alors pris les choses en main : il a téléphoné directement au président Abdel Fattah al-Sissi, lui demandant d’inviter Netanyahu à la rencontre. Peu après, le président égyptien a appelé le Premier ministre israélien pour lui adresser une invitation formelle. Netanyahu a accepté, remerciant Trump pour son intervention.
Toutefois, dans un communiqué publié plus tard, le bureau du Premier ministre israélien a précisé que Benjamin Netanyahu ne pourrait finalement pas assister au sommet, en raison de la proximité des fêtes religieuses, tout en remerciant le président Trump pour sa médiation personnelle.