Lundi soir, l’Iran a lancé une série de missiles contre des bases militaires américaines au Qatar et en Irak, en représailles aux frappes américaines menées ce week-end contre trois de ses sites nucléaires. L’opération, baptisée Blessings of Victory par l’agence Mehr, marque une nouvelle escalade dans le conflit opposant Téhéran à Washington.
Selon des sources israéliennes citées par Axios, au moins dix missiles ont été tirés vers des bases américaines au Qatar, et un vers l’Irak. Des explosions ont été entendues dans la capitale qatarie, Doha, selon l’AFP et Reuters.
Le Qatar abrite la plus grande présence militaire américaine au Moyen-Orient, avec plus de 8 000 soldats stationnés à la base d’Al-Udeid, située à l’extérieur de Doha. Les autorités américaines ont confirmé suivre de près les menaces visant cette base stratégique. « La Maison Blanche et le Département de la Défense surveillent de près les menaces potentielles contre la base d’Al-Udeid », a déclaré un haut responsable à Al-Monitor.
Aucune information sur d’éventuelles victimes n’a encore été communiquée. Il s’agit de la plus importante attaque directe menée par l’Iran contre des cibles américaines depuis la riposte à l’assassinat du général Qassem Soleimani en 2020.
Cette frappe intervient au lendemain de l’entrée officielle des États-Unis dans le conflit Israël-Iran, après que le président Donald Trump a autorisé des frappes contre les installations nucléaires iraniennes de Natanz, Fordow et Ispahan. Téhéran a accusé Washington d’avoir franchi une “ligne rouge majeure” et avait promis de réagir.
Le Qatar, de par sa position stratégique et sa relation de proximité avec Washington, se retrouve aujourd’hui en première ligne d’un conflit régional en pleine extension.