Le porte-parole du ministère de l’Intérieur, Rachid El Khalfi, a affirmé mercredi à Rabat que les interventions des forces de l’ordre lors des manifestations ayant eu lieu récemment dans plusieurs régions du Royaume « ont été menées dans le strict respect des règles légales et professionnelles encadrant leur action ».
Il a souligné que, dans certaines situations, ces interventions ont constitué « l’option ultime », après l’épuisement de tous les autres moyens pacifiques, et n’ont visé qu’une minorité d’« instigateurs et de fauteurs de troubles ».
Un cadre juridique et constitutionnel clair
M. El Khalfi a précisé que l’action des forces de l’ordre s’inscrit dans le cadre fixé par la Constitution, les lois relatives aux rassemblements publics et les textes encadrant le maintien de l’ordre, ainsi que par des protocoles sécuritaires et droits-de-l’homme reconnus à l’échelle internationale.
L’objectif, a-t-il insisté, est de garantir la sécurité physique des personnes, la protection des biens publics et privés et l’exercice des libertés publiques dans leur cadre légal, tout en renforçant la confiance dans les institutions.
Trois principes : progressivité, proportionnalité et prévention
Le porte-parole a décliné la démarche sécuritaire adoptée autour de trois principes fondamentaux :
- La progressivité, en ne recourant à la force qu’en dernier ressort, après épuisement des avertissements et des moyens pacifiques.
- La proportionnalité, en utilisant des moyens adaptés et limités, évitant tout recours excessif.
- La prévention du conflit, à travers de multiples tentatives d’éloigner la confrontation, incluant avertissements légaux et mesures dissuasives.
Selon M. El Khalfi, cette méthodologie confirme que les interventions constatées sur le terrain étaient ciblées et mesurées, et que le recours à la force « n’a concerné que des situations particulières où quelques éléments cherchaient délibérément à troubler l’ordre public ».