Mohamed Yassine Mansouri reprend en main le dossier libyen

En voulant récupérer les accords de Skhirat en donnant l’apparence de les défendre, la Tunisie, l’Egypte et l’Algérie ont largement contribué à les saboter. La France aussi, en conviant au sommet tripartite du Château de La Celle Saint-Cloud le 25 juillet dernier le premier ministre libyen Fayez el-Sarraj et le maréchal Khalifa Haftar commandant en chef de l’Armée nationale libyenne, autour du président français Emmanuel Macron, est venue chasser dans le domaine réservé de l’Italie et tenté de mettre sur la touche le Maroc qui est derrière l’Accord de Skhirat. Aujourd’hui, c’est le service de renseignement extérieur marocain, DGED, qui a repris le dossier.

En mars dernier, le Parlement libyen rejetait, de facto, le document signé au Maroc sous l’égide de l’ONU en décembre 2015. En suspendant les activités du comité du dialogue qui travaillait sur la révision de l’accord de Skhirat, a provoqué une rupture dans le processus de paix interlibyen ; décision qui a menacé de déstabiliser les institutions et faire rentrer le pays dans l’inconnu.  

L’offensive militaire dirigée à l’époque par une coalition de milices extrémistes, appuyée par le gouvernement de Fayez el-Sarraj à Tripoli, avait permis à ces groupuscules de prendre le contrôle des vastes et riches champs pétroliers jusque-là détenus par le général dissident Khalifa Haftar, “seigneur” de l’est-libyen. C’est en exploitant ces développements sur le terrain militaire qu’intervenait l’immixtion de la Tunisie, de l’Algérie, de l’Egypte et des Emirats arabes unis dans le processus de paix – parrainé par l’ONU et le Maroc – en vue de perturber la bonne marche des négociations pour une révision de l’accord.

Entre temps, la direction générale des études et de la documentation, dirigée par Mohamed Yassine Mansouri, a repris le dossier en main. C’est lui qui a organisé la rencontre d’aujourd’hui à New York entre Nasser Bourita et son homologue libyen Mohamed Taha Siala à laquelle a assisté le patron de la DGED. Hier, la réunion avec le ministre italien des Affaires étrangères, Angelino Alfano, était justement axée sur le dossier libyen en plus des sujets relatifs à la sécurité dans la méditerranée.

LE1

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