La succession à la tête de la zaouïa Boutchichiya connaît un nouveau rebondissement. Un document daté du 27 août, signé par Mounir El Qadiri Boutchich, reconnaît officiellement son frère cadet Mouad comme cheikh de la tariqa. Resté discret jusqu’ici, ce texte a été mis en ligne par le site d’information Hespress, confirmant la reconnaissance écrite de l’aîné après des semaines de tensions et de rumeurs contradictoires.

Mais ce geste solennel contraste avec le comportement observé ces dernières semaines. Car, selon la même source, si Mounir a bien apposé sa signature à Madagh, il a continué en parallèle à manœuvrer dans l’ombre, exprimant ses critiques et entretenant le doute sur la légitimité de son frère. Ce double discours alimente l’inquiétude des fuqara’ qui cherchent un signe clair d’unité.
La question qui se pose désormais est simple : Mounir passera-t-il des mots aux actes ? La reconnaissance écrite ouvre la voie à une coopération fraternelle, mais rien n’indique encore que le cadet aura la pleine loyauté de son aîné. Entre affichage d’unité et réticence persistante, l’avenir dira si la tariqa peut véritablement retrouver son équilibre autour d’un seul cheikh, ou si les rivalités continueront de miner la cohésion de la confrérie.