Le Pentagone a levé le voile sur les détails de l’opération Midnight Hammer, la frappe coordonnée lancée par les États-Unis contre trois sites nucléaires iraniens majeurs : Fordo, Natanz et Isfahan. Lors d’une conférence de presse tenue samedi 22 juin, le secrétaire à la Défense Pete Hegseth et le général Dan Caine, chef d’état-major interarmées, ont salué le succès de cette opération présentée comme l’une des plus complexes et audacieuses jamais menées par les forces américaines.
« L’ordre que nous avons reçu de notre commandant en chef était clair, puissant et sans ambiguïté. Nous avons dévasté le programme nucléaire iranien », a déclaré Pete Hegseth, tout en précisant que l’opération n’avait pas visé les troupes ou les civils iraniens.
Une mission planifiée dans le plus grand secret
L’opération a été élaborée dans une discrétion extrême. Seul un cercle très restreint de décideurs à Washington et au CENTCOM en connaissait les contours. Dans la nuit du vendredi 21 au samedi 22 juin, à minuit, un important dispositif de bombardiers furtifs B-2 Spirit a décollé depuis les États-Unis. Un groupe de leurre a été dirigé vers le Pacifique pour simuler une attaque depuis l’ouest, pendant que le groupe principal, composé de sept B-2, progressait silencieusement vers l’est.
Pendant les 18 heures de vol, les appareils ont effectué plusieurs ravitaillements en vol. À l’approche de la zone cible, les bombardiers ont rejoint leurs avions d’escorte dans une manœuvre aérienne de haute précision, réalisée avec un strict minimum de communications.
Première utilisation opérationnelle de la bombe GBU-57
À 18h40, heure de Washington (2h10 du matin en Iran), le premier B-2 a largué deux bombes GBU-57 Massive Ordnance Penetrator (MOP) sur le site de Fordo. C’était la première fois que cette arme de 13,6 tonnes, conçue pour frapper des installations souterraines fortifiées, était utilisée en opération réelle. Les six autres bombardiers ont ensuite frappé les autres cibles, portant à 14 le nombre total de bombes MOP larguées sur deux des trois sites ciblés.
En parallèle, un sous-marin américain opérant dans la zone de responsabilité du CENTCOM a lancé plus de 24 missiles Tomahawk sur des infrastructures critiques à Isfahan, portant le total des armes de précision utilisées à environ 75.
Diversion et neutralisation des défenses
La mission s’est appuyée sur des tactiques de tromperie sophistiquées, comprenant des avions de chasse de quatrième et cinquième générations envoyés en tête, à haute altitude et grande vitesse, pour détecter d’éventuelles menaces ennemies. Ces leurres ont permis de préserver l’effet de surprise, élément central du dispositif.
« Nous n’avons relevé aucun tir ennemi sur le trajet retour. Les chasseurs iraniens ne sont pas intervenus, et les systèmes de défense antiaérienne ne nous ont probablement pas détectés », a indiqué le général Caine. « Tout au long de la mission, nous avons conservé l’effet de surprise. »
Une mobilisation inédite
Plus de 125 aéronefs ont été engagés dans l’opération : B-2, chasseurs, ravitailleurs, avions ISR (renseignement, surveillance, reconnaissance), ainsi qu’un sous-marin lance-missiles. Des centaines de militaires spécialisés dans la maintenance et les opérations ont contribué à la réussite de la mission. Selon le Pentagone, il s’agit de la plus importante frappe de B-2 jamais réalisée et de la deuxième mission la plus longue de l’histoire de ces bombardiers.
Dommages infligés et posture de dissuasion
Les premières analyses indiquent que les trois sites ont subi des destructions extrêmement sévères, bien que les évaluations finales soient encore en cours. En amont de l’opération, le général Carrilla avait élevé les niveaux d’alerte dans toute la région (Irak, Syrie, Golfe). Ces mesures demeurent en place.
Face au risque de représailles, le général Caine a mis en garde :
« Toute riposte de l’Iran ou de ses relais serait un choix extrêmement regrettable. Nos forces sont prêtes à se défendre. La sécurité de nos militaires et civils reste notre priorité absolue. »
Pas de changement de régime, mais un message clair
Le secrétaire à la Défense a précisé que l’objectif n’était pas un changement de régime, mais bien la neutralisation des capacités nucléaires iraniennes.
« Le président a autorisé une opération de précision visant à préserver nos intérêts nationaux, mais aussi à protéger nos troupes et notre allié, Israël. »
Hegseth a également tenu à saluer le rôle du gouvernement israélien, qui a contribué à la préparation et au positionnement stratégique de l’opération.
Hommage aux forces engagées
Les responsables américains ont exprimé leur reconnaissance aux militaires impliqués.
« Je veux saluer les pilotes des bombardiers, des chasseurs, des ravitailleurs ; ce sont des guerriers. Je veux aussi rendre hommage aux marins dans les destroyers, les sous-marins, les porte-avions, et aux soldats mobilisés pour la défense aérienne », a déclaré Pete Hegseth.
Le général Caine a conclu :
« Cette mission démontre la capacité unique de l’armée américaine à coordonner et à frapper n’importe où dans le monde. En quelques semaines, nous sommes passés de la planification à l’exécution mondiale. Aucun autre pays ne peut faire cela. »
À retenir – Opération Midnight Hammer
Objectif de l’opération :
Neutraliser les capacités nucléaires de l’Iran. Aucun objectif de changement de régime.
«Cette mission n’a pas été conçue pour viser le régime iranien, mais pour éliminer une menace stratégique.» – Pete Hegseth
Cibles frappées :
🔻Fordo
🔻Natanz
🔻Isfahan
Armes utilisées :
➕ 14 bombes GBU-57 “bunker buster” (13,6 tonnes chacune) – première utilisation opérationnelle
➕ Environ 75 armes de précision, incluant plus de 24 missiles Tomahawk
Moyens mobilisés :
🔻 7 bombardiers furtifs B-2 Spirit
➕ de 125 appareils aériens engagés
🔻 1 sous-marin lance-missiles
Soutien interarmées : USSTRATCOM, TRANSCOM, CYBERCOM, SPACECOM, etc.
Déroulé de la mission :
– Durée du vol aller : 18 heures
– Frappe initiale sur Fordo : 18h40 EST (2h10 heure iranienne)
– Aucune communication active pendant l’approche
Recours à des tactiques de diversion (leurres, chasseurs en éclaireurs)
Défense et riposte :
– Aucune interception détectée
– Aucun tir ennemi relevé
– L’Iran n’a pas activé ses chasseurs ou missiles sol-air
– Forces américaines toujours en alerte dans la région
Coordination :
– Soutien actif de l’État d’Israël dans la préparation
– Coordination multiservice exemplaire
Évaluation des dégâts :
🔻 Destruction très sévère des trois installations nucléaires, selon les premières analyses
Déclarations fortes :
“Aucun autre pays au monde ne peut réaliser ce type de mission.” – Gen. Dan Caine
“Nos guerriers ont agi avec une précision et une discipline remarquables.” – Pete Hegseth