Le Conseil de sécurité des Nations unies doit voter vendredi sur une résolution affirmant que l’autonomie authentique du Sahara sous souveraineté marocaine « pourrait constituer la solution la plus réalisable » à un conflit vieux de cinquante ans.
Le texte, rédigé par les États-Unis, soutient la proposition marocaine comme base de négociation entre les parties.
Présenté pour la première fois à l’ONU en 2007, le plan marocain d’autonomie prévoit la mise en place d’autorités locales, législative, exécutive et judiciaire, élues par les habitants, Rabat conservant les compétences régaliennes en matière de défense, de politique étrangère et de religion.
Selon des diplomates cités par Reuters, il n’était pas encore clair si la résolution américaine avait obtenu l’appui de la Russie et de la Chine, membres permanents du Conseil dotés d’un droit de veto. Pour être adoptée, une résolution doit recueillir au moins neuf voix favorables et ne faire l’objet d’aucun veto des cinq puissances permanentes (États-Unis, Russie, Chine, Royaume-Uni, France).
Soutiens croissants au plan d’autonomie
Les États-Unis, la France, le Royaume-Uni et l’Espagne soutiennent la souveraineté du Maroc sur le Sahara et considèrent le plan d’autonomie comme une base sérieuse et crédible pour la résolution du différend.
Le président américain Donald Trump a réaffirmé en juillet son appui à la souveraineté marocaine, déclarant que le plan d’autonomie constituait « la seule solution ». Son envoyé spécial, Steve Witkoff, a indiqué que Washington travaillait à un accord de paix entre l’Algérie et le Maroc. La France a, de son côté, reconnu la souveraineté de Rabat sur le territoire et autorisé des investissements dans la région, tandis que le Royaume-Uni a rejoint en juin le cercle des membres du Conseil de sécurité soutenant l’autonomie sous souveraineté marocaine.
L’Espagne, ancienne puissance coloniale du Sahara, appuie également la position marocaine, tout comme un nombre croissant d’États européens, marquant un tournant dans la diplomatie de l’Union européenne sur ce dossier.
Mandat prolongé de la MINURSO
Le projet de résolution prévoit également le renouvellement pour un an du mandat de la Mission des Nations unies pour l’organisation d’un référendum au Sahara (MINURSO), dont le mandat actuel expire vendredi. Une version antérieure du texte ne proposait qu’une extension de six mois.
Le Conseil demande par ailleurs au Secrétaire général de l’ONU, Antonio Guterres, de présenter dans un délai de six mois une revue stratégique sur l’avenir du mandat de la MINURSO, en fonction des résultats des négociations en cours.







