Table ronde de Genève : Briser la glace ne doit pas être une fin en soi

Lors d’un point de presse tenu jeudi à Genève à l’issue des travaux de la table ronde sur le Sahara, le président de la région Laâyoune-Sakia el-Hamra, Sidi Hamdi Ould Errachid, a expliqué que la population sahraouie est les élus qui la représentent dans les instances locales et régionales sont solidairement impliqués dans la construction et le développement des provinces du sud, et participent activement à l’œuvre d’une société moderne et évoluée, avec des résultats concrets et palpables, sur le terrain, au bénéfice de la population locale, démentant ainsi, jour après jour, les thèses adverses. Si rien n’est plus à prouver sur ce volet, la participation du Maroc aux pourparlers de Genève avait un triple objectif : 1) Confirmer la responsabilité directe de l’Algérie dans ce conflit et l’impliquer dans le processus politique de règlement de la question du Sahara ; 2) Impliquer les élus marocains sahraouis dans la table ronde en leur qualité de véritables représentants des populations locales et casser le mythe du Polisario comme leur représentant légitime ; 3) Soutenir l’application de la résolution onusienne 2440 qui conforte le plan crédible de sortie de crise proposé par le Maroc, le projet d’autonomie.

Si l’objectif premier de l’envoyé personnel du secrétaire général des Nations unies, Horst Köhler, à l’occasion de cette première table ronde, était de réussir à briser la glace entre les parties prenantes dans le dossier du Sahara, et de garantir une atmosphère positive, ceci n’est pas et ne doit pas être une fin en soi.

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En effet, pour le Maroc, qui demeure attaché au processus politique pour le règlement de la question du Sahara, en respect de la charte des Nations unies et des résolutions ad hoc qui lui sont liées, notamment la 2440, une atmosphère sereine et apaisée des discussions est certes nécessaire mais pas suffisante.

Le Maroc a pleinement soutenu les efforts de l’envoyé personnel du secrétaire général des Nations unies, et a accueilli favorablement l’organisation d’une seconde table ronde, lors du premier trimestre 2019, selon le même cadre et le même format. Mais Rabat, qui est sortie confortée de ces deux jours de travaux marathons au Palais des Nations à Genève, s’inquiète par rapport aux évolutions voulues et espérés du rendez-vous de 2019. Ce deuxième round devrait constituer une opportunité pour les protagonistes d’aller de l’avant, dans une ambiance apaisée certes, mais tout en évitant de tomber dans le piège des discours stériles qui n’aboutissent à aucun résultat concret.

L’absence de notion de négociation dans ces tables rondes, ne doit pas nous faire oublier le cap et l’objectif principal de tout ce mécanisme à savoir “la relance du processus onusien pour aboutir à une solution politique, pragmatique, réaliste et durable” de la question du Sahara. La prochaine table ronde quadripartite, le printemps prochain, autour de Horst Köhler, se doit de produire un livrable concret, avec un échéancier précis qui tienne compte de la pression du calendrier du Conseil de sécurité qui a limité le mandat de la Minurso à 6 mois. A défaut, cela constituerait une perte de temps, d’énergie et de moyens, aussi bien pour la communauté internationale que pour les populations des pays du Maghreb qui espèrent, enfin, voir aboutir une solution définitive d’un différend qui n’a que trop duré.

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